dimanche 10 mars 2024

Les deux François insistent pour soutenir le moyen de déplacement le plus polluant

Que ne feraient pas nos deux François locaux pour continuer à chercher désespérément une croissance infinie même si elle est impossible et suicidaire ? Leur dernière trouvaille est de participer au financement de l'aéroport de Dole-Tavaux. Bref, ils vont soutenir le moyen de transport le plus polluant, avec l'argent publique.


Selon les médias infos-dijon.com et le site actu.fr, le vendredi 8 mars, le président du Département du Jura Clément Pernot retrouvait à l’aéroport de Tavaux ses homologues François Sauvadet, président du Département de la Côte-d’Or, André Accary pour la Saône-et-Loire et François Rebsamen pour Dijon métropole.

Quelques déclarations de François Rebsamen :
«Il n’y a pas de honte à ce que des avions décollent pour aller à Marrakech ou à Porto. Que l’on n’oublie pas des citoyens qui vivent sur notre territoire. S’ils se déplacent, d’autres ont le droit de venir. Cela fait partie de la vie d’un territoire», a affirmé, avec force, François Rebsamen.

François Rebsamen a encore assuré que «les avancées technologiques et les innovations vont modifier les conditions de transport, comme l’hydrogène. Ici on n’est pas les partisans de la décroissance». Message envoyé, plus ou moins directement aux élus verts, à qui récemment il avait adressé un message cinglant au sujet des constructions de logements à Dijon…


L'obsession de François Rebsamen pour l'hydrogène pour résoudre tous les problèmes, notamment vouloir continuer de vivre dans le luxe du "tout, tout de suite", est incroyable. Personne ne lui a expliqué les lois de la physique, notamment la quantité d'énergie pour produire cet hydrogène pour faire voler des avions ? Il s'acharne à tomber dans le piège de l'hydrogène !

J’ai une obsession, c’est le désenclavement de notre région. Nous sommes sur un territoire où la population diminue. L’une des clé, c’est la mobilité à l’intérieur de la région mais aussi vers l’extérieur. C’est un facteur de développement pour le tourisme, bien sûr, mais aussi pour l’enseignement supérieur. Il faut un aéroport à notre région François Rebsamen, président de Dijon métropole

Si chacun des présidents de collectivités a insisté fortement sur sa volonté de s’impliquer, le détail de l’accord reste encore flou. « C’est un accord qui porte sur les charges de fonctionnement uniquement. L’investissement reste à la charge du Département du Jura qui est propriétaire », précise François Sauvadet.

Selon l'ADEME : "
Le transport aérien français (vols intérieurs et vols internationaux au départ de France) a des impacts de plus en plus importants sur l’environnement, dans un contexte de croissance de l’activité à l’échelle mondiale. Même si les acteurs du secteur sont de plus en plus conscients et engagés1 en matière de transition écologique, les émissions de CO2 du secteur ont augmenté de 85% entre 1990 et 2019, et pourraient encore croître de 50% d’ici 2050."



Définitivement nos deux François se moquent bien du changement climatique, c'est une fois de plus prouvé.

mardi 5 mars 2024

Déjà 500 jours d’excès publicitaire !

Communiqué des Amis de la Terre Côte-d'Or : "Déjà 500 jours de trop avec de la publicité dans les rues, et malheureusement cela va continuer encore au moins 2127 jours ! Cette complicité climaticide est inadmissible !



La situation :
22 octobre 2022 : c’était la fin du contrat de 15 ans entre la société Clear Channel et la métropole dijonnaise. A partir du 22 octobre 2022, les rues de la métropole pouvaient et auraient du cesser de diffuser des incitations à la surconsommation en ventant les produits d’entreprises nationales et internationales. Des produits néfastes pour la planète, mais aussi pour les consommateurs, comme les différents alcools (Bières, Whisky, Vodka,…) et autres fast-food (Burger King, KFC, McDo,…), produits qui font honneur à la Cité de la gastronomie.
Ce mardi 5 mars 2024, soit 500 jours après la fin du contrat avec Clear Channel, rien ou presque n’a changé ! Près de 1206 affiches publicitaires inondent inexorablement nos espaces de vie chaque semaine avec les 371 abribus publicitaires et les 159 planimètres. Les scientifiques ne cessent de rappeler qu’il est URGENT d’agir de façon massive, notamment via des modes de vies basées sur la sobriété. Pourtant, chaque semaine, c’est donc plus de 1200 incitations à la surconsommation que subissent les dijonnais.
Ces 500 jours représentent 85 626 publicités, c’est-à-dire autant d’incitations à la surconsommation !
Faut-il attendre le 31 décembre 2029 (fin du nouveau contrat entre Dijon Métropole et Clear Channel) pour une prochaine diminution de l’affichage publicitaire ? Entre ce mardi 5 mars et la fin de l’année 2029, les Dijonnais auront pu voir 365 418 publicités durant leurs déplacements quotidiens. Attendre, encore attendre, pour quel motif ?

S’attaquer à la pub pour sauver le climat ?
Le raisonnement est simple : lutter contre le réchauffement climatique passe par une réduction drastique de la consommation. Or, un des moteurs de notre obsession à consommer est la publicité. Donc s’attaquer à la pub contribue à sauver le climat.
Cette démonstration, martelée par les associations écologistes, dont les Amis de la Terre Côte-d’Or, depuis plus d’une dizaine d’années, est aujourd’hui largement relayée. Notamment par la Convention citoyenne sur le climat, qui énonce dans ses objectifs « l’impact très fort de la pub sur la création de besoins », ce qui en fait « un des principaux leviers pour faire évoluer les comportements du consommateur ».
Selon Thierry Libaert auteur du rapport « Publicité et transition écologique », remis au gouvernement en juin 2020, « On ne réussira pas à sensibiliser les gens avec quelques messages écologiques, quand nous sommes exposés à entre 400 et 3 000 messages publicitaires par jour ! ». Omniprésente, la publicité fait la part belle aux produits polluants. « 80 % de la pub est le fait de quelques centaines de multinationales qui vendent entre autres des [voitures] SUV, des voyages en avion, des appareils électroniques à renouveler sans cesse », dénonce Thomas Bourgenot, de l’association Résistance à l’agression publicitaire (RAP)

Les responsabilités :
Nous connaissons le motif affirmé par nos élus : « L’affichage publicitaire rapporte des recettes à la ville dès lors qu’ils sont implantés sur le domaine public, recettes qui pourraient être utilisées pour agir en faveur de notre environnement. » Exprimé autrement cela signifie que nos élus veulent gagner de l’argent au détriment de la planète afin d’utiliser cet argent pour protéger cette même planète. Un mode de pensée totalement ubuesque (pourtant réel), faisant passer les enjeux économiques avant les enjeux environnementaux (mais c’est ça la « vraie vie » pour nos élus locaux..). C’est LEUR choix qu’ils imposent aux 250 000 habitants de la métropole, mais aussi à tous les visiteurs, qu’ils soient de Côte-d’Or ou de pays lointains.

Déjà 500 jours de trop avec de la publicité dans les rues, et malheureusement cela va continuer encore au moins 2127 jours ! Cette complicité climaticide est inadmissible !

Résumé chronologique :
– 14 septembre 2020 : Nous avons envoyé une lettre à François Rebsamen pour une demande de rendez-vous afin de parler de la problématique de la publicité : aucune réponse de sa part
– Février 2021 : Lettre ouverte pour une métropole sans publicité sur le mobilier urbain
– Septembre 2021 : Exposition aubettes. A cette occasion nous avions invités tous les maires de la métropole : aucune réponse !
– Novembre 2021 : Diffusion de notre enquête sur l’intérêt d’un affichage à destination des acteurs locaux
– 22 octobre 2022 : Fin théorique de l’affichage publicitaire
– Mars 2023 : François Rebsamen décide 6 nouvelles années publicitaires

Bon anniversaire à nos élus métropolitains, notamment à François Rebsamen…

Les Amis de la Terre Côte-d’Or"

samedi 24 février 2024

Manifestation paysanne et citoyenne pour exiger un changement agricole

Le samedi 10 février, la confédération paysanne de Côte-d'Or avait organisé une marche à Dijon pour dénoncer l'emprise du lobby agro-industriel et exiger une sortie du modèle actuel qui s'accapare et détruit tout, bloquant toute véritable transition agro-écologique, et pour exiger une agriculture paysanne qui fasse vivre dignement les paysannes et paysans et réponde enfin aux enjeux vitaux d'aujourd'hui et de demain.


"La colère légitime de milliers d’agriculteurs de ces 15 derniers jours portait principalement sur la revendication de tirer un revenu digne de notre métier. Dans ce cadre, la Confédération paysanne a invité les autres syndicats à se positionner sur l’interdiction de la vente à perte pour les producteurs, la sortie des accords de libre-échange et la répartition plus juste de la valeur ajoutée tout au long des filières. Ces revendications nous paraissant le plus petit dénominateur commun nécessaire.



Hélas, alors que nos sollicitations restaient sans réponses, le gouvernement annonçait ses mesures pour « sortir de la crise » laissant les paysan.nes tour à tour sur leur faim ou dépités, et toujours aussi démunis face à la crise sociale, climatique et environnementale. Mais cela a suffi pour que la FNSEA, plus préoccupée des volumes de production et des intérêts de l’agro-industrie que du sort de ses propres adhérents, siffle la fin de la partie, confirmant par la même occasion sa cogestion mortifère avec le ministère de l’agriculture.


Pourtant, ce n’est pas avec plus de pesticides, plus d’OGM, moins de haies, moins de contrôles et des fermes toujours plus consommatrices de terres, d’intrants, de mécanique, d'eau et d’énergie qui permettront aux paysannes et paysans nombreux de vivre dignement de leur travail.

Nous devons protéger durablement les paysannes et paysans d’ici et d’ailleurs de la concurrence mondialisée en sortant du dogme du libre-échange. Nous devons imposer à l’agro-alimentaire des prix planchers supérieurs aux coûts de production et en adaptant les normes aux réalités de nos fermes. Il faut d'urgence nous donner les moyens d’amorcer une profonde transition agro-écologique pour embarquer toute la profession vers une agriculture qui fasse vivre dignement les paysannes et paysans, qui redevienne attractive et se renouvelle, qui nourrisse avec des produits de qualité tout le monde, qui respecte et dynamise nos territoires, qui protège nos ressources vitales communes, notre climat et le Vivant."

Plus de 300 personnes ont participé à cette manifestation, malgré la pluie, notamment bon nombre de militants écologistes.

vendredi 23 février 2024

Questionnaire sur les stratégies bas carbone des entreprises et associations dans la métropole dijonnaise.

Vendredi 16 février 2024, François Rebsamen a annoncé le lancement d’un appel à initiatives bas carbone, soulignant l’engagement de Dijon métropole dans la lutte contre le changement climatique. Reconnue comme territoire pionnier par la Commission européenne, la métropole se mobilise pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2030, dans le cadre de la mission européenne « 100 villes climatiquement neutres et intelligentes ».
Cet appel à initiatives invite largement les entreprises, associations, institutions, et acteurs publics et privés de la métropole dijonnaise à partager leurs actions en faveur de la décarbonation. L’objectif est double : valoriser ces initiatives et les insérer dans un engagement collectif afin de mesurer concrètement leur impact sur l’environnement.


Les questions sont :
* Jusqu'à présent, à quel degré diriez vous que votre organisation est impliquée dans les enjeux de décarbonation ?
* Votre organisation a-t-elle déjà fait un bilan carbone ?
* Quels sont les actions ou projets que votre organisation a déjà mené pour décarboner ses activités dans les 3 dernières années ?
* Quels montants avez-vous déjà engagé pour mener ces actions ou projets de décarbonation sur les 3 dernières années ?
* Avez-vous l'intention de mener des actions ou des projets dans les 5 prochaines années pour travailler sur la décarbonation de votre organisation ?
* Sur quels thématiques votre organisation compte-elle travailler ?
* Quel montant d'investissement pourrait représenter les projets que vous comptez mener ?
* Combien, d'émissions de gaz à effet de serre votre organisation pense t-elle approximativement éviter en réalisant ces actions ?

François REBSAMEN souligne l’importance de la décarbonation des activités humaines comme un enjeu majeur pour la planète. « Les mesures prises par notre collectivité ont permis de réduire nos émissions de gaz à effet de serre de 23% depuis 2010. Ensemble, œuvrons pour une croissance durable, réussissons notre transition écologique et rendons notre métropole encore plus attractive et agréable à vivre », a-t-il déclaré. L’appel à initiatives bas carbone de Dijon métropole marque une étape importante vers la réalisation de cet objectif ambitieux, invitant tous les acteurs du territoire à contribuer activement à la transition écologique. Pour participer et en savoir plus, les intéressés sont invités à consulter le formulaire. (source : dijon-actualites.fr)

samedi 10 février 2024

Manifestation des agriculteurs Bio de Côte-d'Or pour dénoncer la fin du plan écophyto

Plus d'une centaine d'agriculteurs de Côte-d'Or avaient fait le déplacement à Dijon pour planter symboliquement des arbres fruitiers afin d'interpeller la ville de Dijon, la DREAL, la préfecture, le Conseil départemental et le Conseil Régional sur les choix du gouvernement Macron en terme d'agriculture, notamment la fin du plan écophyto.


Parmi leurs revendications :
- Retour de l'aide au maintien. Pour maintenir les exploitations bio sur le territoire.
- Plan d'urgence de 271 millions d'euros. Dédié à la bio, voté par les députés mais retoqué via un 49.3
- Soutien des paiements pour services environnementaux. Pour valoriser le travail des bio et les bienfaits non considérés de la bio (air, eau, sols, santé...)
- Respect de la loi EGAlim. Notamment en restauration collective : 20% de produits bio
- Adaptation des contraintes sanitaires. Exemple des volailles enfermées pour cause de risque de grippe aviaire.
Surtout, la bio ne peut pas tolérer de retours en arrière sur les normes environnementales !















Il est clairement nécessaire d'aider les paysans en agriculture bio. Comment ? En achetant du bio local et de saison. Notre porte-monnaie est un bulletin de vote ! La majorité de nos élus sont complices de la disparition de la biodiversité de part leurs choix politiques, notamment en soutenant la FNSEA et ses pratiques d'agrobusiness et chimiques. Il est donc de la responsabilité de tout à chacun de soutenir nos paysans bio.



A noter que la manifestation s'est déroulée de façon bon enfant, sans dégradation. Les arbres fruitiers "plantés" symboliquement dans différents lieux doivent être récupérés par les différents administrations pour ensuite être replantés. Le GAB21 souhaite que chaque administration communique sur la prise en charge de ces arbres et en prenne soin.

Les médias ont beaucoup parlé de la colère des agriculteurs, mais il y a agriculteurs et agriculteurs... C'est comme parler d'un commerçant indépendant et d'Amazon !

vendredi 9 février 2024

Le plan "zones d'accélération d'énergie renouvelable" à Chevigny St Sauveur

Les zones d’accélération créées par la loi relative à l’accélération de la production des énergies renouvelables du 10 mars 2023 constituent un nouvel outil de planification territoriale destiné à favoriser l’implantation d'installations terrestres de production. La commune de Chevigny Saint Sauveur vient de dévoiler son plan.


Sur les 20 projets, 17 sont des projets de mises en place de panneaux solaires photovoltaïques pour produire de l'électricité, dont plusieurs ombrières sur des parkings.



























Une consultation publique est prévue le jeudi 22 février.


Un moment idéal pour se renseigner sur ce qui va modifier clairement le paysage de nos villes et de nos campagnes dans les mois et années qui viennent.
A noter que ces divers projets de développement des énergies renouvelables ne doivent pas faire oublier la priorité numéro 1: la sobriété.

mercredi 7 février 2024

Retour au sol de la matière organique : il y a urgence

L'association Les Amis de la Terre Côte-d'Or a envoyé une lettre ouverte à François Rebsamen, président de Dijon Métropole, concernant le tri à la source des biodéchets et leur valorisation organique. La métropole est en retard sur la loi et encore plus sur les ambitions écologiques qu'elle aurait déjà du mettre en place.

"Monsieur le Président,

Depuis le 1ᵉʳjanvier 2024, la loi relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire rend obligatoire le tri à la source des biodéchets et leur valorisation organique. Cette mesure est connue depuis quatre ans.

Pour les Amis de la Terre Côte-d’Or, association engagée depuis plus de 10 ans dans la protection de l’environnement, c’est une évidence que le législateur est venu apporter : le retour au sol de la matière organique est un incontournable pour conserver sa capacité à nous nourrir.

Or, mis à part quelques dispositifs clairsemés, issus en grande partie de la demande et de la poussée des citoyens, Dijon Métropole ne permet pas en ce mois de janvier à l’ensemble de ses usagers de pouvoir réaliser le geste citoyen de trier et valoriser leurs biodéchets.

En réunions publiques récemment, les élus de la Ville de Dijon et de Dijon Métropole sont venus justifier cette incurie. Il a fallu attendre le 24 janvier pour que des éléments de clarification soient rendus publics par voie de presse. Votre objectif est maintenant affiché : attendre encore 2 ans avant de respecter la réglementation !

A longueur de discours et de publications, vous vous targuez pourtant d’avoir une « ville référence écologique ». Derrière les slogans, nous dénonçons ces paradoxes :
– Dijon Métropole a investi, en 2023, 35 millions d’euros pour se doter d’un centre de tri des déchets recyclables flambant neuf, sans mettre ne serait-ce qu’un pourcent de ce budget dans la sensibilisation des habitants vers le « zéro déchet »,
– la collectivité prévoit d’investir des dizaines de millions d’euros d’ici à 2029 pour effectuer des travaux sur l’usine d’incinération. Là encore, où se trouve la vraie politique écologique de réduction drastique des quantités de déchets produites ?
– dans un montage avec de grosses entreprises privées, dans l’inspiration des partenariats public-privé permettant des projets pharaoniques comme la Cité de la Gastronomie, Dijon Métropole a encore coulé des centaines de mètres cubes de béton pour créer une station à hydrogène, alimentée majoritairement par l’incinération des ordures ménagères, produisant donc de l’hydrogène gris … pour faire circuler les bennes à ordures ménagères !

Et pendant ce temps, de courageux habitants bénévoles sur les sites de compostage de quartiers comblent, comme ils le peuvent, la carence de la collectivité qui ne met pas les moyens pour assurer la valorisation organique des biodéchets.

A l’heure du chaos climatique et de l’effondrement de la biodiversité, le temps n’est plus au technosolutionisme, mais à la sobriété des solutions concrètes et partagées, ainsi qu’au courage politique.

Nous vous demandons de vous doter, enfin, d’un Programme local de prévention des déchets à la hauteur des ambitions d’une métropole du niveau de Dijon. Il y a urgence, vous êtes déjà en retard !

Nous sommes disponibles pour participer à toute réunion de commission permettant l’élaboration d’une telle politique.

Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de nos sentiments les plus sincères.

Les Amis de la Terre Côte d’Or"

samedi 3 février 2024

Un appel à dons pour soutenir une association environnementale attaquée par François Rebsamen

L'association des Ami.es des jardins de l'engrenage a gagné son procès contre la ville de Dijon. Mais François Rebsamen s'acharne et se sert de l'argent public pour faire appel de cette décision. Il faut rappeler que François Rebsamen traite officiellement certains défenseurs de la nature "d'écolos attardés" !... Une cagnotte est en ligne pour soutenir l'association des Ami.es des jardins de l'engrenage.


Selon lui, « Nous sommes souvent accusés de bétonner. Non on ne bétonne pas, on construit des logements. Les villes qui ne construisent pas de logements sont des villes qui dépérissent petit à petit. » Et il rajoute à propos de la RUBS : Pour ce projet, on a décidé de faire une étude « Faune-Flore » pour savoir quelles seront les conséquences qu’auront ces constructions sur un territoire qui est un peu à l’abandon. Cette étude Faune-flore elle prend 1 an. L’Europe a mis en place cette étude et il y avait la possibilité de la faire en 4 mois ou en 1 an. L’Allemagne a choisi 4 mois, la France a choisi 1an. Tout est dit sur les délais qui nous sont imposés… » Et dire qu'en réunion publique, il y a plusieurs mois, il avait affirmé qui diffuserait prochainement le résultat de cette étude et que rien ne serait fait avant. Quelqu'un lui a expliqué qu'une étude sur la biodiversité ne se fait pas sur une saison mais sur un cycle complet de vie, les 4 saisons, de façon à avoir une vision réaliste et exhaustive de la faune et de la flore ?


L'appel à don existe sur la plateforme helloasso :

Le Maire de Dijon fait Appel de la décision qui lui a donné tord. Les Ami-es des Jardins de l'Engrenage continuent à défendre la nature !

« Nous sommes la nature qui se défend »
Vous aussi, vous avez un coin de verdure, un îlot de nature à défendre à côté de chez vous, dans votre quartier. D’autres associations vont suivre le même chemin que nous et à l’avenir peuvent être condamnées pour leur engagement.

Mi-janvier, la justice nous a reconnus suite à une assignation de la Ville de Dijon. Mais le Maire s’acharne et se sert de l’argent public pour faire Appel de cette décision.

200 000 € de dommages et intérêts sont demandés à l’association des Ami-es des Jardins de l’Engrenage pour l’occupation des lieux ayant retardé le rasage des arbres et le chantier-béton.

Pour être représentés en Appel, les honoraires d’avocat s’élèvent à 2 500 €.

Description des postes de dépenses
La campagne sert à financer les honoraires de l'avocat pour représenter l'association

Bénéficiaires finaux de la collecte
L'avocat de l'association des Ami-es des Jardins de l'Engrenage

Porteurs du projet
Associations des Ami.es des Jardins de l'Engrenage


En 2021, François Rebsamen avait rendu un rapport pour "la relance durable de la construction de logements". A cette occasion il avait été interviewé. Et sur l'artificialisation nette, c'est clair, il avait relayer ceci aux calanques grec : 2050 ! Soit, selon lui, une volonté de construire, et donc d'artificialiser les sols pour encore 29 ans !! Hallucinant ! La biodiversité, les îlots de fraicheurs attendront....

mardi 30 janvier 2024

Pour trouver la déchetterie à Dijon, il suffit de suivre les déchets...

Si le Petit Poucet existait de nos jours, il n'utiliserait ni des pierres ni du pain pour trouver son chemin, mais des déchets. En tout cas, pour trouver la déchetterie de Dijon, il suffit de regarder les déchets sur le bord de la route. En effet, la rue Alexander Fleming est jonchée de déchets plastiques et métalliques.









Quel est le lien entre la déchetterie de Dijon et les déchets ? Il y en a toujours, et donc toujours trop. Notre société de surconsommation en produit des tonnes et des tonnes chaque jours. Malheureusement Dijon n'échappe pas à ce constat.

Tandis que nos élus, et surtout François Rebsamen et Nathalie Koenders, soutiennent l'incitation à la surconsommation via les publicités dans les rues, en bout de chaine on retrouve les objets sous forme de déchets.









Alors, de façon évidente, une partie de ces déchets se retrouvent dans la nature et plus précisément sur le bord des routes. Les bords de la rue Alexander Fleming sont un dépotoir. Pourtant un dijonnais a alerté la métropole début janvier, mais rien n'a été fait...
Et dire que 100 millions d'euros sont investis dans les bennes à ordures (et bus) fonctionnant à l'hydrogène, mais quasiment rien pour diminuer la quantité de déchets produits. 

lundi 29 janvier 2024

Le parc de la Colombière transformé en champs photovoltaïque ?

L'information circulait sur les réseaux sociaux la semaine dernière. Une manifestation se préparait pour dénoncer un projet qui consistait à couper tous les arbres du parc de la Colombière à Dijon afin d'y implanter des panneaux solaires. 

Info ou intox ? La ville de Dijon a diffusé un démenti sur ses réseaux sociaux et dans la presse.


Une manifestation a bien eu lieu ce dimanche matin devant le parc, une manifestation qui portait le message suivant :









Objet : manifestation canular contre le plan destructeur de développement à grande échelle de l'agrivoltaisme et du photovoltaisme au sol. Les énergies renouvelables oui, mais associées à une sobriété énergétique ambitieuse et en respectant les territoires et ses enjeux.

« Un problème créé ne peut être résolu en réfléchissant de la même manière qu'il a été créé » Einstein

Introduction préalable : la manifestation organisée au nom d'un faux collectif de défense du parc de la Colombière était un canular, mené par nos structures. Cette action inédite sur la forme, inoffensive, a fait discuter à juste titre entre nous et à l'extérieur. Nous n'avons voulu trahir personne à travers cette expérience. Nous avons décidé cette action pour alerter l'opinion publique sur un plus gros mensonge, celui de dire qu'au nom de l'écologie et de la lutte contre le changement climatique il sera nécessaire d'artificialiser à très grande échelle les terres agricoles et naturelles avec toutes les dérives annoncées. Beaucoup de personnes ont été surprises, certaines incrédules devant l'énormité. Visiblement tout le monde est rassuré. Il est étonnant de constater que personne ne soit davantage choqué ou concerné par la dégradation de milliers d'hectares dans les campagnes de terres agricoles ou forestières comme annoncé, y compris tout près de chez nous. Cela nous concerne toutes et tous, nos villes, nos campagnes, notre avenir, nous sommes toutes et tous sur le même bateau. Les réponses du gouvernement au défi climatique et au nom de l'écologie, présentées comme servant l'intérêt commun, ne sont pas les bonnes.

Alors que les derniers arbitrages sur les décrets d'application de la loi d'accélération des énergies renouvelables (ENR) votée ce printemps sont en passe d'être promulgués, c'est la course à l’échalote dans nos campagnes depuis quelques mois pour l’installation de parcs photovoltaïques sur terres agricoles ou naturelles. Grâce aux promesses financières faramineuses de ce nouveau marché à venir, beaucoup de communes et d'agriculteurs sont prospectés et incités par des promoteurs qui veulent maximiser en nombre et en surface des projets de panneaux. La doctrine départementale actuelle, censée réguler un peu ce développement, serait rendue caduque avec l'application de cette nouvelle loi.

Quelques milliers d’hectares de terres agricoles ou naturelles seraient bientôt occupées rien que dans notre département, laissant présager de conséquences néfastes. Les chercheurs du GIEC et de l'IPBES alertent contre les projets d’atténuation du changement climatique qui ne prennent pas en compte les aspects climatiques, biodiversité, sociaux et de souveraineté alimentaire. Nous ne pouvons pas, au nom de l'écologie et d'une transition énergétique nécessaire, laisser faire par des projets financiers un développement d'énergies renouvelables prédateur et destructeur du vivant et qui compromettrait une véritable transition agroécologique. Ce développement massif de « champs » photovoltaïques risque, sans sobriété ambitieuse préalable, d’être un postulat techno-solutionniste à la frénésie énergétique à laquelle nous faisons face depuis plusieurs dizaines d’années. À quoi bon produire plus pour nourrir les excès toujours grandissants de notre civilisation, sans solutionner le réchauffement climatique à son juste niveau?

Le sacrifice de terres nourricières et du patrimoine naturel doit s'arrêter. Quelque soit le scénario énergétique retenu (avec ou sans sobriété ambitieuse, avec ou sans nucléaire ; Ademe, RTE, Negawath), le gisement de toitures et de zones artificialisées ou dégradées est suffisant. Ce potentiel s'avère même suffisamment large en cumulé (plus de 400 GW) pour couvrir le scénario le plus demandeur en photovoltaique (208 GW), avec une marge confortable pour exclure les sites peu favorables du gisement initial. Pourquoi alors compromettre des terres agricoles ou naturelles ?

Nous avons à faire à une volonté politique d'aller au plus vite, au plus simple, tout en permettant à des multinationales notamment de faire des profits. La sobriété énergétique ambitieuse doit être un préalable, la meilleure énergie étant celle que nous ne consommons pas. La trajectoire climatique gouvernementale n'apparaît pas suffisamment ambitieuse de ce point de vue, pour préserver à tout prix un modèle économique non soutenable ainsi que les intérêts des privilégiés de ce système.

Pour l'agrivoltaisme, le plan gouvernemental consiste à ouvrir le marché de vastes terres agricoles rentables aux énergéticiens, en profitant des difficultés du monde agricole et sans remettre en cause structurellement ce modèle intensif. Nous dénonçons les dérives d'industrialisation de l'agriculture que l'agrivoltaisme représenterait, en balance à d'éventuels bénéfices agronomiques potentiels sur certains projets que l'agroforesterie pourrait aussi apporter par ailleurs : atteinte à la vocation nourricière de la terre du fait de l’artificialisation et de la concurrence entre production énergétique et alimentaire, précarisation des baux ruraux, perte d’autonomie paysanne, manne financière générant des conflits d’intérêt, perte de la qualité de vie au travail, dégradation des paysages, atteintes à la biodiversité (destruction d'habitats et d'espèces protégées), projets financiers....

Les derniers décrets en cours de promulgation, conçus pour maximiser la rentabilité des énergéticiens au détriment de la production agricole, confirment l'esprit ultra-libéral de ce développement. Les petits projets d'autoconsommation en toitures agricoles doivent être encouragés, sur des fermes paysannes structurellement sobres et résilientes. Le modèle agro-écologique doit se généraliser.

Sous la pression du lobbys agro-industriel, ce gouvernement protège par tous les moyens le modèle agricole intensif qui est au bord du gouffre, par une fuite en avant d'industrialisation de l'agriculture. Il présente ce développement comme une opportunité de créer du revenu avec le soutien de la FNSEA mais les compromissions et sacrifices induis par ces choix seront bien plus néfastes à l'agriculture. Nous refusons d'abandonner le combat d'un revenu agricole digne issu de notre production agricole elle-même, en changeant fondamentalement de modèle : finissons en avec les accords de libre échange, interdisons l’achat de nos produits agricoles en-dessous de leur prix de revient, donnons nous les moyens d'une transition agroécologique à la hauteur des enjeux et des besoins du monde agricole et apportons une simplification administrative et des normes sanitaires pour les adapter aux réalités de nos petites fermes.
Quant au photovoltaïsme au sol, les projets prévus sur terres dites « incultes » pourraient détruire de nombreux habitats naturels et notamment forestiers (qui représentent autant de puits à carbone naturels) pour les mêmes impératifs politiques ainsi que pour aussi financer les communes. Ils pourraient aussi avoir des incidences néfastes sur l’agriculture. La lutte contre le changement climatique doit être indissociable de la lutte contre la perte de biodiversité et il est essentiel que tout projet prenne en compte cette dimension.

A partir de ce gisement de terres abîmées et artificialisées disponible pour répondre aux enjeux d'énergies renouvelables en y associant une sobriété énergétique ambitieuse, nous ne pourrons qu'encourager les projets qui garantiront :
* l'émergence de démarches citoyennes et collectives, la création d'un bien commun avec le partage de la richesse créée;
* le respect du territoire rural et de ses habitants, en ne sacrifiant pas des villages à l’encontre de leur volonté, au profit unique du capitalisme, tout en tenant compte des perceptions des habitants pour améliorer l'acceptabilité des projets. Nous ne pouvons d'ailleurs que dénoncer le dysfonctionnement des enquêtes publiques qui ne respectent que très rarement les opinions exprimées;
* le refus des énergéticiens opportunistes qui jouent cyniquement sur les deux tableaux en développant toujours des activités d'extraction d'énergies fossiles climaticides tout en se positionnant sur des projets d'énergies renouvelables.

Au delà de l'émergence annoncée d'un développement d'énergie solaire destructeur du territoire, la Côte d'Or est aussi directement concernée par des projets d'autres types d'ENR qui reproduisent les mêmes effets que nous dénonçons :
* le « méga-méthaniseur » de Cérilly au nord du département, projet porté par Dijon Céréales et Nature Energy (filiale de Shell), bientôt opérationnel malgré les oppositions locales toujours vives, menace la souveraineté alimentaire ainsi que l'environnement local.
* le projet éolien dit « des grands communaux », extension du projet éolien dit « des portes de Côte d'Or » , porté par Qenergy (filiale européenne de l’entreprise coréenne Hanwha Solution ) qui va un peu plus encore compromettre le patrimoine naturel remarquable et paysager de la Vallée de L'Ouche et des Côtes et Arrières Côte de Beaune-Dijon, territoire encore préservé et reconnu à ce titre en Zone Natura 2000. Construit « bouts par bouts » pour mieux passer, son impact global sera majeur sur le territoire.

Nous ne sommes pas contre les énergies renouvelables. Nous les plébiscitons mais associées à un plan non moins ambitieux de sobriété préalable et en harmonie avec nos territoires, notre souveraineté alimentaire, le vivant. Nos ressources ne sont pas inépuisables. Nous pouvons faire autrement, il suffit de s'en donner les moyens.