mardi 28 septembre 2010

Des consommateurs préoccupés par une alimentation préoccupante

Jean-Pierre Coffe, bien connu pour avoir vanté la bonne nourriture et dénoncé médiatiquement la malbouffe était de passage au Clos de Vougeot dimanche dernier. Un article de dijonscope indique que celui-ci a récemment rendu un rapport à la ministre de l'Enseignement supérieur Valérie Pécresse, au sujet des améliorations à apporter dans l'offre des restaurants universitaires.
Un problème dans l'alimentation? C'est la question posée jeudi dernier au colloque nutrition santé: "une alimentation préoccupante ou des consommateurs préoccupés?" à l'université de Bourgogne. Un colloque avec l'industrie agro-alimentaire et avec le soutien de Vitagora qui est une "fierté" régionale. Vitagora est le pôle européen du goût. On peut y lire sur leur site web:
- Positionné au carrefour de l'agroalimentaire et des professions de la santé.
- Un pôle de compétitivité agroalimentaire labellisé depuis 2005.
- Une porte d'entrée unique sur un potentiel de recherche scientifique publique et privée et de développement de projets d'innovation, pour vous aider à conquérir de nouveaux marchés.
Bref, tout ce qu'il faut pour faire manger les gens avec des trucs transformés on ne sait pas comment. On est bien loin de croquer dans une pomme et de manger des carottes que l'on râpe soit-même... On est plus proche du documentaire "l'alimentation toxique" de l'émission Pièces à Conviction:


Et dans les écoles dijonnaises, vu que le bio avance, ce doit être bien? Et non.













Ci-dessus un petit exemple de ce que les enfants peuvent manger dans les cantines scolaires dijonnaises. Sont notés en rouge et en orange les additifs alimentaires indiqués comme dangereux selon le guide "additifs alimentaires". En plus des méfaits possibles sur la santé des enfants, il est très surprenant que les enfants aient des aliments emballés à l'école (on leur apprend donc à produire des déchets); l'un des pires étant le pot à boire Gervais. Ils sont donc conditionnés à consommer ces biscuits et ils pourront encourager leurs parents à en acheter. Il faut savoir aussi que des haltes garderies dijonnaises refusent que les parents apportent des gâteaux qu'ils ont eux même fabriqué et qu'ils auront mis dans une petite boîte réutilisable, mais acceptent totalement toutes les barres chocolatées possibles, ceci sous des prétextes d'hygiènes! Autre anecdote étonnante, la moutarde est fournie en dosette par la société Gyma! Pas de moutarde dijonnaise dans les cantines à Dijon!

Les critiques ne sont pas tendres envers monsieur Coffe dans l'article de dijonscope, mais ces critiques pourraient bien s'étendre ailleurs dans Dijon. Une des solutions possible pour éviter la malbouffe est de ré-apprendre à cuisiner, en utilisant des produits sains.

1 commentaire:

Laurent HOUY-CHATEAU a dit…

Ayant assisté à ce colloque à l'université de Bourgogne, je peux témoigner qu'il était entièrement consacré à la gloire de l'industrie agro-alimentaire.

Au cours de ce colloque le consommateur attentif au contenu de son assiette est au mieux un "écolo tartuffe", au pire manipulé par quelques mouvements sectaires.

Quelques "perles" relevées :
"il vaut mieux des poules élevées en batterie qu'en plein-air car elles sont protégées des retombées de dioxynes".
"L'homme pourrait se nourrir exclusivement de viande mais par contre le régime végétarien ne peut que conduire à des carences".
"Comme le consommateur n'aime pas les indications d'additifs notés Exxx nous sommes entrain d'obtenir de la commission européenne l'autorisation de noter certains additifs par leur nom.

En bref, un bel exemple de la mise en danger de l'Université par son financement par le privé.