mercredi 22 juin 2011

Des vacances écologiques, est-ce possible?

Mardi prochain, comme maintenant tous les derniers mardi du mois (sauf juillet et août) aura lieu une soirée de discussions sur l'écologie.
A partir de 20h, le thème portera sur les vacances, à quelques jours des grands départs. Même si la plupart des dijonnais ont déjà préparé leurs vacances, il est encore possible d'apprendre à être en vacances différemment.

"Tourisme et tourisme
Chacun voyage à sa manière et chaque façon de voyager entraîne des conséquences environnementales différentes. Aller faire un parcours de golf à l'autre bout du monde, dans une région aride de surcroît, n'est pas vraiment ce qu'il y a de plus respectueux pour l'environnement. Aller dans un pays où les ressources environnementales sont limitées, avec un système de traitement des déchets peu développé, où la population vit avec le minimum, et y garder son train de vie occidental peut être vu comme une action prédatrice. Les locaux ne sont pas dupes de ce train de vie et cela peut engendrer des jalousies, de nouveaux besoins, de la frustration et de l'amertume. Le voyageur qui utilise les infrastructures du pays pour se déplacer ou se loger, sans utiliser les structures dédiées aux touristes occidentaux, se retrouvera assurément plus proche du mode de vie des habitants et donc plus proche d'eux. (...) Par ailleurs, le voyageur qui se propulse par ses propres moyens transporte le strict nécessaire et n'est donc pas du tout dans une logique de consommation. De plus, tout le temps qu'il passe à marcher, pédaler, etc..., il ne chauffe pas son logement, n'utilise pas sa voiture, ne fait pas de shopping... Cet ascétisme a un énorme rôle pédagogique pour soi-même: on se rend compte que même avec peu de chose, on vit bien plus intensément, on jouit de chaque instant. Pour la plus part des voyageurs nature, ces moments-là sont les plus forts de leur existence." (extrait de "Le voyage écologique", magazine Les Carnets de l'Aventure, Hors série n°3, avril-mai-juin 2008)

Une autre lecture intéressante pour éviter de se comporter comme un touriste parasite est le manuel de l'anti-tourisme. "
"L'industrie touristique n'a jamais été aussi florissante. Une bonne nouvelle ? Pas vraiment... Car, si le voyage est philosophie, le tourisme est économie : le premier explore, le deuxième exploite. Il enserre les individus et les espaces dans les filets d'une organisation forcenée et impose le devoir de vacances comme une compensation thérapeutique : désormais, on part pour mieux supporter à son retour le joug d'une existence sans saveur. Ce manuel corrosif démasque les effets pervers d'un tourisme consumériste et grégaire, et nous appelle à renouer autrement avec l'aventure, l'évasion et la créativité."

A quelques jours des vacances, il est encore temps de se poser la question "quel tourisme pour une planète fragile?"

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