samedi 31 mars 2012

Bidouiller ou réparer son vélo

Un nouvel atelier associatif de réparation de vélos vient d’ouvrir ses portes rue du Havre, au Nord du centre ville dijonnais. Les trois fondateurs de La rustine, des as de la bricole et du recyclage, veulent mettre l’accent sur le bénévolat et le partage de connaissances.
Qui ne connaît pas La Bécane à Jules, atelier associatif au Sud de Dijon ? Son succès témoigne d’une chose : le vélo est loin d’être délaissé par les citadins, qui apprécient apprendre à réparer eux-mêmes leur bécane. Philippe, Sylvain et Stéphane ont alors décidé de créer un nouvel atelier indépendant. « Une étude montre que 80% des adhérents des ateliers de réparation de vélos habitent à 1km de celui-ci. C’est pourquoi nous avons choisi de créer notre atelier dans un autre quartier, au nord de Dijon», expliquent-ils. Tous les trois ont fondé leur association en novembre 2011, pour trouver ensuite le local d’un ancien tonnelier au mois de janvier dernier. L’atelier de réparation a ouvert le 18 février. En un mois, les choses sont allées vite : ce lieu accueillant, spacieux et lumineux, est déjà bien aménagé et fourni. Vingt cinq vélos sont déjà à vendre, et l’association compte une quarantaine d’adhérents.










Apprendre à bidouiller
La récup’ et le recyclage, tels sont les particularités de La rustine. « Plus que la promotion du vélo en elle-même, nous voulons mettre l’accent sur la réparation et le recyclage ». Cela se voit immédiatement lorsqu’on entre dans l’atelier, avec beaucoup de « fait maison» : des pieds à vélos réalisés avec des pieds de chaises de bureau trouvés dans la rue, un biporteur composé d’une moitié de vélo et un caddie de supermarché… Philippe, Sylvain et Stéphane ne manquent pas d’imagination et de créativité. Et dans l’avenir, pourquoi ne pas créer des tandems, des carrioles… ou encore des sculptures artistiques réalisées à partir de récup de vélos ou autre. «On a pas de formation particulière, on a appris sur le tas. Mais cela a un avantage, car il nous est plus facile de transmettre notre savoir de manière simple à ceux qui le souhaitent ». En venant à l’atelier, on peut aussi bien réparer ou aménager son vélo à sa manière, en remettre un en état pour le récupérer plus tard… ou tout simplement acheter un vélo déjà retapé par un bénévole. Les prix sont très avantageux, dans une fourchette qui va de 30 à 65 euros grand maximum.



L’associatif au cœur du projet
Pour que tout cela fonctionne, l’association compte donc sur les dons mais aussi la bonne volonté de chacun. Pour l’instant, il n’y a aucun salarié : « On veut mettre l’accent sur le coté associatif et ne pas avoir de contraintes financières. On a déjà le loyer de l’atelier à payer et on n’a pas de subventions pour le moment. Il pourrait y avoir un ou deux salariés dans le futur, mais dans ce cas on fera étroitement collaborer les bénévoles et les salariés ». La transmission des techniques se fera à la demande, plus que par des cours officiels. Les trois fondateurs pensent tout de même à des cours avec des groupes d’enfants ou des MJC. «D’autres associations comme EVAD donnent déjà des cours, ils ont un salarié pour ça. On ne veut pas marcher sur les autres, mais ça dépendra aussi de la demande ». En attendant, les trois bénévoles ne manquent pas de motivation pour faire vivre l’association. Quand ils ne font pas les permanences de l’atelier qui est ouvert quatre jours par semaine, ils doivent démonter les vélos, commander des pièces… mais aussi régler tout ce qui concerne l’administratif. Philippe, Sylvain et Stéphane se complètent, avec des domaines de compétences variées allant de la mécanique à la communication. Alors tous à vos vélos mais aussi à vos bouches et oreilles pour parler de La rustine !

Texte : Claire Bourdon, étudiante en Master Euromédias

jeudi 29 mars 2012

Le film "La terre outragée" passe actuellement au cinéma Devosge

26 avril 1986. Ce jour-là, un accident se produit à la centrale de Tchernobyl. Insidieusement, la radioactivité transforme la nature. Dix ans plus tard, la ville de Pripiat est devenue un no man’s land et une étrange destination touristique.

Résumé: "26 avril 1986, Pripiat, à quelques kilomètres de Tchernobyl.
En cette belle journée de printemps, Anya et Piotr célèbrent leur mariage, le petit Valery et son père Alexeï, ingénieur à la centrale, plantent un pommier, Nikolaï, garde forestier, fait sa tournée habituelle dans la forêt… C’est alors qu’un accident se produit à la centrale. Piotr est réquisitionné pour éteindre l’incendie. Il n’en reviendra jamais.
La radioactivité transforme la nature immédiatement affectée par ce sinistre. Les populations sont évacuées brutalement. Alexeï, condamné au silence par les autorités, préfère disparaître...
Dix ans plus tard. Pripiat, ville fantôme désertée par ses habitants, est devenue un no man’s land, gigantesque Pompéi moderne érigé en un étrange lieu de tourisme… Anya est aujourd’hui guide dans la zone, tandis que Valery y cherche les traces de son père et que Nikolaï, lui, persiste à cultiver son jardin empoisonné...
Le temps faisant son œuvre, l’espoir d’une nouvelle vie leur sera-t-il permis ?"
(source: zoom-cinema.fr)


Pour ceux qui souhaitent en savoir plus sur le nucléaire, rendez-vous le samedi 21 avril, de 15h à 17h, place du Bareuzai. Le collectif Sortir du Nucléaire de Côte d'Or sera présent avec de nombreux documents pour informer les citoyens sur la réalité du nucléaire.

mercredi 28 mars 2012

"Je donne une seconde vie à mes habits"

"Aujourd’hui, le Grand Dijon et ses partenaires associatifs ont mis en place 56 points de collecte de textiles pour éviter que ces derniers ne se retrouvent dans les ordures ménagères. Plutôt que d’être incinérés, les vêtements, le linge de maison, les chaussures et la maroquinerie - collectés grâce à vos dons - vont permettre de favoriser le réemploi et la valorisation des textiles, et ainsi de réduire les déchets. Ce geste simple et citoyen contribue également à soutenir l’économie solidaire."













Le document indique notamment qu'en 2010, un habitant du Grand Dijon a donné 4,5 kg de textiles, l'objectif est d'atteindre la moyenne nationale qui est à 6 kg/an/habitant. Ce qui peut être donné: vêtements, chaussures, linge de maison, maroquinerie, les accessoires.













A noter le message bien visible sur fond rouge: "Il est important d'apporter vos textiles, chaussures et linge de maison à une association ou à une borne, mais avant d'acheter, demandez-vous si vous en avez l'utilité... Le meilleur déchet est celui que l'on ne produit pas!". Ce message est important puisque l'on peut trier et essayer de recycler autant que possible, le meilleur geste demeure de ne pas produire de déchets. Par conséquent, acheter que ce que l'on a vraiment besoin, et en finir avec le "jetable", même dans l'habillement.

mardi 27 mars 2012

"Invitation pour une réunion d'information et la création d'une AMAPP"

Changer la société, par la production de légumes bio vendu en AMAPP. Voilà en quelque sorte le message de madame Lucie Jacob. Ci-dessous, son invitation à participer à la création d'une AMAPP le lundi 2 avril (à 18h), au centre social des Bourroches à Dijon.

























"A Toutes et à Tous,
J' ai fait le choix, afin de me rapprocher des valeurs fondamentales qui vivaient en moi , d'entreprendre dans la création d'une ferme en maraîchage biologique. Cette orientation me permet de vivre sincèrement et en accord avec mes semblables.

Aujourd'hui, le constat amère et l'incertitude qui régissent nos sociétés occidentales remettent en question nos mode de vie.

Je peux me soumettre aux effets médiatiques catastrophique que nous sert la télévision chaque jour et user mes yeux à pleurer sur le sort qui nous attend.

La nourriture dans nos assiettes pousse au déclin de notre santé et au détricotage social.

Malheureusement, notre héritage est celui de la guerre et aucune guerre n'a permis de reconstruire un monde meilleur : c'est une illusion. On sur-vit sur les cendres du désastre humain provoqué. Tout a été alors régit par la peur : la peur de recommencer les même erreurs, la peur de perdre et de ne pas avoir assez. Le manque est aussi dans nos assiettes !! Tout cela va à contre sens .

Mais un optimisme redondant régit mon chemin . Rien n'est imprévisible et tout est possible. Nous pouvons avoir ensemble le choix de créer un monde plus juste et faire valoir notre droit au changement. Des modèles stables existent comme le corporatisme : une alliance des forces pour produire avec intelligence, réfléchir ensemble à l'amélioration de notre travail et ainsi proposer des aliments seins dans le respect des personnes que nous allons nourrir. C'est apprendre à redonner un sens vrais à nos actes.

L'agriculture biologique ne doit pas être une mode, elle ne doit pas non plus s'inspirer des modèles abusifs que nous connaissons tous. Dans chaque pays du monde entier, les moyens de se nourrir en respectant l' environnement sont possibles. La seule mondialisation, à mes yeux, réside dans la reconnaissance de l'autonomie alimentaire des peuples et dans la
création de réseaux sociaux solidaires.

La crise du pétrole nous amène à reconsidérer nos déplacements et aussi le déplacement des productions agricoles.
Nous pouvons décourager et refuser l'exportation et l'importation des productions qui ne font que créer famine, guerre civile et dictature.

Nous devons assumer la réalité de notre société et ne pas chercher asservir culturellement et financièrement des peuples entiers. Chaque peuple à le droit et les moyens de subvenir à lui même dans le simple respect de la vie, de la santé de ses descendants et de lui même.

Nous avons encore les moyens du changement en renforçant les liens entre producteurs et consommateurs. Au delà d'une démarche commerciale, l'AMAPP est un moyen. Les réseaux alternatifs révèlent le changement et en faire parti ne doit pas
concerner une minorité. L'idée reçu que l'agriculture biologique ne nourrira pas le monde est une
idée fausse. La vérité réside dans notre capacité à accueillir le changement et être
acteur de nos choix.

Produire des légumes biologiques et les servir à une AMMAP s'est un peu reprendre la main. L'aboutissement est le mieux vivre, le mieux être.

Nous pouvons faire ensemble ce changement et faire naître une belle idée, celle de la rencontre et de l'échange. Je vous invite à venir discuter de ce sujet autour de la création d'une AMAPP le 02 Avril à 18h .
Le rendez vous est pris au centre social des Bourroches.
A l'issue de cette rencontre, ceux et celles intéressé(e)s pourront exprimer leurs questions, leurs envies et avoir des réponses précises sur le fonctionnement. Enfin pourquoi pas, participer à cette aventure.

Je vous salut bien
Lucie Jacob
Productrice de légumes biologiques"

Beaucoup de choses sont dîtes dans cette invitation. Manger du bio local, c'est si évident!

dimanche 25 mars 2012

Les écoquartiers dijonnais à l'honneur dans L'Express

Le supplément au journal L'express du 21 au 27 mars traite des écoquartiers à Dijon. Un supplément réalisé par des étudiants de l'Ecole de Commerce de Dijon.

L'article détaille divers points de ces écoquartiers, comme l'utilisation de friches, notamment militaires, pour construire. Heudelet 26, Hyacinthe Vincent, Ecocité des Maraîchers ou encore Junot, tous les projets réalisé, en cours ou en projet sont cités. Une interview de monsieur Pierre Pribetich, responsable de la SEMAAD, concernant la mixité sociale, puis le point de vue de monsieur François-Xavier Dugourd, responsable du groupe d'opposition locale. Un autre article sur l'aspect participatif des citoyens concernant ces projets, avec la maison de projet ou l'aspect peu interactif de la SEMAAD discuté lors de l'écolo café de novembre dernier.

Un supplément à découvrir pour tous ceux qui s'intéressent aux écoquartiers dijonnais.

A noter qu'un forum existe pour discuter sur le sujet.

jeudi 22 mars 2012

La semaine pour les alternatives aux pesticides, c'est en ce moment.

A l’occasion des 10 premiers jours du printemps, période de reprise des épandages de pesticides, se tient la 7ème édition de la Semaine pour les alternatives aux pesticides.
700 évènements sont programmés dans 21 pays : conférences-débats, ateliers, marches, projections de films, visites, démonstrations, animations pédagogiques, repas bio, fermes ouvertes, spectacles…
Les objectifs ? informer sur les risques des pesticides de synthèse, promouvoir les alternatives et mobiliser un public de plus en plus large pour un avenir sans pesticides.

De nombreux événements ont déjà eu lieu à Dijon, comme la diffusion de films sur l'agriculture biologique, Homo Toxicus et "Mâles en péril" qui viennent d'être diffusés par Les Colporteurs à La Cave de l'Oncle Doc.

La prochaine soirée se tiendra le 24 mars à Latitude21, avec la lecture d'extraits du livre de Rachel Carlson "Printemps silencieux".

Une autre rencontre sur le sujet le 27 mars avec l'écolo café encore à La Cave de l'Oncle Doc, "la vie sans pesticides".
"Les pesticides sont des poisons destinés à tuer les mauvaises herbes, à tuer certains animaux, à lutter contre les maladies des cultures. Les pesticides sont des poisons sources d’intoxications pour les agriculteurs, de cancers pour les consommateurs et de souffrance pour la biodiversité. Malgré le lobby des industriels, la complaisance de la FNSEA et de certaines chambres d’agriculture, les pesticides ne sont pas une fatalité.
Les agriculteurs comme les particuliers ont à leur disposition nombre de techniques qui permettent de se passer des pesticides et de favoriser la biodiversité. Les consommateurs ont un choix de plus en plus large de produits sains.
Produire et consommer bio, c’est possible, à l’autre bout du monde comme à Dijon. Permaculture, agroforesterie, engrais verts, AMAP, boutiques spécialisées, etc…
Venez partagez vos connaissances sur le sujet"

Puis le 29 mars, toujours à La Cave de l'Oncle Doc aura lieu un café citoyen avec l'association "Chouette c'est bio", avec une interview enregistrée du médecin environnementaliste Lylian Le Goff en introduction suivie d'une présentation de l'association " Chouette c'est bio ! " ainsi que d'une discussion autour de l'introduction du bio dans la restauration scolaire.

Egalement le 29 mars à 20h, projection du film "Pesticide mon amour" à la salle Nelson Mandela à Quetigny:


"Un documentaire de 42minutes d'Erik Fretel sur les méfaits des pesticides utilisés dans nos jardins, bords de routes, parc, voies ferrées, potagers, rues. Un docu sans concession, mais pas sans humour !"

Ensuite, le 2 avril la DREAL organise un marché bio événementiel, dans le cadre de la semaine du développement durable, de 11h à 14h, à destination notamment des agents et salariés du site (au moins 500 agents y travaillent).

Enfin, pour bien clôturer cette série de rencontres sur les pesticides et les avantages du bio, une rencontre débat avec le thème "Manger bio c'est pas du luxe! Pour nos marmots, il faut du bio" se tiendra le 12 avril à 20h à Agrosup, Amphi Pisani, Tour Demeter, 26 Bd Dr Petitjean à Dijon.

"L'association Une autre résonance présidée par Pierre Lambert organise, en lien avec l'association d'étudiants Agrologique, une rencontre avec le Docteur Lylian Le Goff.
L'objectif de cette soirée du 12 avril, outre le fait de valoriser la nourriture bio, locale, et de saison sera de mettre en évidence le lien entre santé et alimentation tout en montrant que le développement économique du bio reste parfaitement soutenable et à la portée de tous."

Plusieurs jours d'informations et de discussions pour enfin se passer des pesticides. Enfin, presque... Puisque le 8 mars, se terminait l'appel d'offre de la ville de Dijon pour des prestations de désherbage.
Un marché d'un an renouvelable trois fois, soit quatre ans au total. Et que voit on dans la rubrique II.3 lot n°2: "désherbage chimique", pour un montant maximal de 100 000 euros! Ce qui signifie que l'épendage de produits chimiques sur les trottoirs va continuer pour 4 ans! Les responsables de la ville feraient bien d'aller aux événements mentionnés ci-dessus...

mercredi 21 mars 2012

Des jardiniers en herbe pour le futur éco-quartier

Dans le cadre de l’aménagement du bosquet de l’éco-quartier Dijonnais Heudelet 26, une soixantaine d’élèves de l’école primaire de la Maladière se sont lancés dans une pépinière participative. L’initiation a eu lieu le 13 et le 15 mars, au sein même de leur établissement. Ce projet est issu de la volonté de la Société d'Economie Mixte d'Aménagement de l'Agglomération Dijonnaise (SEMAAD), et est réalisé avec l’association Arborescence.










Des enfants acteurs du développement durable, ça fait plaisir à voir ! En cette semaine de mars à l’école de la Maladière, les pelles et arrosoirs étaient de sortie. Deux classes de CM1 et CE2 ont appris à reconnaitre les arbres, leurs spécificités, leurs besoins… mais aussi à les planter. Ces plants d’essence forestière serviront à reverdir l’éco-quartier Heudelet 26, qui se trouve juste à côté de l’école. « Ca permettra aux élèves de créer des liens avec les futurs enfants de l’éco-quartier, qui deviendront sûrement leurs copains de classe » explique l’une des institutrices.










Dans différents coins de la cour, trois bacs sont dispersés avec différentes espèces, locales uniquement : chêne, tilleul, hêtre, érable, noisetier, groseillier, pêche de vigne… Choisies par le paysagiste de l’éco quartier, elles seront transplantées d’ici juin 2013 dans le lieu en question. Mais d’ici là, les élèves vont devoir entretenir les arbustes et faire un suivi des pousses en complétant une fiche d’observation chaque mois. En mai prochain, ils se déplaceront aussi en forêt afin de comprendre la physiologie des arbres et la biodiversité forestière en Bourgogne, avec un intervenant de l’Office National des Forêts.
L’école de la Maladière, située près de la Toison d’Or, possède le label Ecole de la Forêt. Même si seulement deux classes participent au projet pour des raisons de financement, six classes sont sensibilisées à la forêt, au jardinage et au développement durable. L’an dernier, des élèves ont construit un hôtel à insectes avec l’association Arborescence. Ils ont aussi créé un jardin imaginaire en papier, fait du Land art ou encore des dessins sur la promotion du vélo.










Cette école a été sélectionnée avec l’association Arborescence pour participer à cette pépinière. Trois intervenants animent les animations pédagogiques, dans la lignée de l’association : elle vise la mise en valeur du patrimoine naturel en milieu urbain grâce à la sensibilisation, l’éducation à l’environnement, la communication et la recherche. En plus des animations dans les établissements scolaires, Arborescence est aussi à l’origine de l’Ecodrome, parcours aérien du Parc de la Colombière ou encore de Nature dans ta Ville où les citoyens sont amenés à réaliser des aménagements écologiques dans leur quartier.

Texte : Claire Bourdon, étudiante en Master Euromédias

samedi 17 mars 2012

Des chaînes humaines pour sortir du nucléaire

Le 11 mars 2011, le Japon découvrait ce qu'est un accident nucléaire avec Fukushima. Pour ne pas oublier que le nucléaire n'est pas une fatalité, pour ouvrir les yeux aux décideurs, une grande chaîne humaine était organisée le 11 mars 2012 entre Lyon et Avignon, sur la zone la plus nucléarisée d'Europe.



A cette occasion, plusieurs dizaines de dijonnais ont participé à cette chaîne au niveau de Saint Vallier, plus précisément à Laveyron Les Orties. Au total, plus de 60 000 participants étaient présent sur 235 km !










De nombreux autres dijonnais ne sont pas restés sans rien faire puisque la veille, une grande chaîne était organisée place de la Libération à Dijon.



A cette occasion, 54 cocottes étaient présentes sur la place, symbolisant les 54 réacteurs nucléaires japonais, dont seulement deux sont actuellement en marche, les autres ayant été arrêtés pour entretien (ou accident...), mais n'ont pas été remis en marche suite à la prise de conscience locale.










Ce symbole car une centrale nucléaire n'est ni plus ni moins que le moyen le plus compliqué et le plus dangereux qui soit pour faire chauffer de l'eau! Cette eau chaude servant ensuite à faire tourner un alternateur pour produire de l'électricité.

mardi 13 mars 2012

Appel et organisation de départ collectifs pour la manifestation contre l’aéroport de Nantes

"Depuis 40 ans un ubuesque projet d’aéroport menace le bocage de Notre Dame des Landes près de Nantes. Mis au rencart suite à la crise pétrolière des années 70, les décideurs locaux, PS, UMP et entrepreneurs à l’unisson, l’ont ressorti des cartons il y a quelques années, assorti de l’inévitable label "écologique" !
Depuis 40 ans la population locale s’oppose à la destruction de ses maisons et de son agriculture, forte des traditions de luttes paysannes et antinucléaires. Suite au camp action climat de l’été 2009, des personnes de toutes l’Europe sont venues lui prêter main forte et occupent sur la zone les terres et bâtiments laissés à l’abandon.

"Aujourd’hui, Notre Dame des Landes est devenu un symbole des luttes contre l’aménagement du territoire capitaliste, qui croit pouvoir disposer à sa guise des espaces considérés comme "non-productifs" pour y implanter ses centrales énergétiques ou ses méga-axes de circulation pour humains et marchandises.
Un symbole, et un cri de ralliement, comme ont pu l’être Plogoff ou le Larzac en leur temps.
Un symbole, parce que partout opère cette logique de fric, de vitesse et de destruction des territoires - eux appellent ça "le développement". Du TGV Lyon-Turin à l’éco-quartier des Maraîchers à Dijon, les pouvoirs publics tentent de l’imposer à coup de pseudo-concertation et de marketing "vert". Souvent ça passe, et ils parviennent à nous faire gober qu’il n’y a pas d’alternative. Parfois, la réaction des habitants les tient en échec.

Le 24 mars à Nantes, c’est ce renversement qui se joue : la métropole nantaise veut annexer Notre Dame des Landes ? Eh bien ce sont toutes les oppositions à ce projet, et à tous les projets similaires, qui vont venir dire à la métropole qu’elles ne veulent pas de son développement !
3 cortèges de vélos et de tracteurs prendront le ville en tenaille, pour finalement se rejoindre et occuper une place dans l’hyper-centre. Cette occupation, écho aux mouvements espagnols, grecs, américains, mais aussi tunisiens ou égyptiens, se veut une matérialisation de la détermination des opposants à ne pas laisser tranquille les décideurs tant que le projet n’est pas retiré, et un carrefour des luttes européennes. Parce que ces luttes ne sont pas des luttes strictement locales. Parce qu’une victoire là-bas est la condition de victoires ailleurs. Parce qu’il est possible de gagner." (source: brassicanigra.org)

Un certain nombre de dijonnais sont intéressés pour participer à cet événement, aussi un départ collectif s’organise depuis Dijon, en covoiturage, mini-bus ou autocar, suivant le nombre de participant.e.s.
Écrire à Nantes24M@brassicanigra.org

samedi 10 mars 2012

Le renouveau de l’habitat participatif

Le 6 mars à la bibliothèque de la Nef, Bruno Parasote, président de l’Ecoquartier de Strasbourg et directeur de l’aménagement urbain, de l’urbanisme et du développement durable de la ville d’Illkirch-Graffenstaden est intervenu sur l’habitat groupé, un mode de logement qui a de l’avenir. A quand une telle initiative à Dijon ?
Créer des immeubles denses et économes en énergie, favoriser des modes de déplacements doux, participer à la vie de son logement et de son quartier, vivre en harmonie avec son voisin par le partage et l’entraide…tels étaient les objectifs du quartier Vauban à Fribourg. Mission accomplie en Allemagne, où l’habitat groupé se développe à vue d’œil depuis plusieurs années. En France, ce mode d’habitat commence à revenir au goût du jour : La Salière à Grenoble, Eco Logis à Strasbourg, Diwan à Montreuil… Selon une étude Harris de 2011 réalisée sur 2000 individus, 1/3 des français sont intéressés par l’habitat groupé participatif, ce qui est encourageant.
Ce type de logement est une bonne réponse face à une demande importante de construction de logements dans un espace pourtant restreint et où la densité devient de plus en plus élevée. Alors que le nombre de logements augmente, on observe une chute du nombre de personnes par résidence… C’est lié au phénomène de décohabitation : les modèles familiaux ont changés, et la monoparentalité devient de plus en plus courante, avec des enfants vivant dans deux logements à la fois. En plus d’être non économe en énergie, cela entraîne plus d’isolement et d’inquiétude des personnes vivant seules. Ce sont des questions écologiques mais aussi sociales! D’autant que les logements sont de plus en plus petits pour des prix souvent inaccessibles.


Des habitants acteurs
Concrètement, comment cela se passe-t-il? Il faut déjà prendre en compte les mixités de revenus, culturelles, générationnelles, et familiales de tous. Et oui, car l’habitat groupé, c’est un véritable projet de vie collectif ! Les habitants deviennent alors codétenteurs et acteurs au sein de leur logement. On parle d’autopromotion : ici, on se passe d’un promoteur immobilier et de ses marges de commercialisation. Ce sont les habitants qui prennent l’ensemble des décisions. Cela induit donc beaucoup d’investissement et de collaboration. Des réunions de « familles » sont donc organisées régulièrement. C’est l’aspect plus « sérieux », où il faut prendre des décisions importantes, aller chez le notaire… Comme l’explique Bruno Parasote, « Remplacer un promoteur implique de savoir se répartir les tâches. Un animateur de projet, un référent technique, un responsable financier, un responsable subventions et un responsable juridique. Si ces compétences ne se trouvent pas au sein du collectif, il faut à tout prix les trouver ailleurs ! » Avant d’ajouter : « Mais il fait aussi des volontés d’organiser des animations, des soutiens ponctuels, des petits plats et des gâteaux !». Car la cohabitation c’est aussi beaucoup de convivialité : fêtes de pallier, jardinage, repas…

L’exemple de Strasbourg
Pour Bruno Paraste, les motivations de l’éco-quartier à Strasbourg étaient simples : « Nous voulions favoriser les échanges, et que chacun participe activement à ce projet. Tout en vivant dans un habitat sain en contribuant au développement durable, dans un quartier sans voitures et en limitant nos besoins énergétiques. » Maintenant, dix familles s’y partagent cinq places de voiture, trente places de vélo, une buanderie, une salle des fêtes, un atelier bricolage, et un jardin ! Le tout est en bois, avec des façades végétalisées et des ruches sur le toit. L’ensemble a coûté 3000 euros le m2, mais le groupe a bénéficié de subventions.

Comment naît un habitat participatif?
Une telle initiative peut être prise soit par les citoyens, soit par les pouvoirs publics. Plusieurs exemples montrent des projets mis en place par des habitants: c’est le cas d’Eco-Logis, des Jardies, d’Ecolline. Cela peut aussi venir de professionnels spécialisés tels des architectes, notamment en Allemagne. Lorsque l’initiative vient des pouvoirs publics, il y a plusieurs cas de configurations. Cela peut naître de collectifs issus de la volonté des pouvoirs publics, ou de collectifs correspondants à des appels à candidatures. C’est souvent le cas en Allemagne comme à Hanovre, à Hambourg mais aussi à Strasbourg en Alsace. Enfin, cela peut venir de collectifs suscités dans le cadre des projets urbains, comme à Tübingen, à Fribourg, à Karlsruhe, mais aussi le quartier des Béalières à Meylan à côté de Grenoble, qui en est un très bon exemple.
Et en Bourgogne, qu’en est-il ? Au cours de la conférence, un habitant de Chalon-sur-Saône a témoigné de son projet d’eco-habitat et de sa difficulté à réunir les gens. « Il faut montrer aux élus l’intérêt que cela peut avoir pour la ville », selon Bruno Parasote. A Dijon, Michel Tuizat, qui entreprend un tel projet avec d’autres couples, s’étonne de la « frilosité du pouvoir public » dans notre agglomération.

Si vous êtes intéressé par les écoquartiers à Dijon, vous pouvez consulter le forum des écoquartiers. Pour plus de renseignements sur un projet d’habitat groupé, contacter Michel Tuizat au 0380366762 ou à l’adresse michel.tuizat@wanadoo.fr

texte: Claire Bourdon, étudiante en Master Euromédias

mercredi 7 mars 2012

Le développement durable à la radio

Tous les quinze jours sur radio RCF Parabole, Sébastien Appert anime une émission intitulée « Les acteurs du développement durable ». Loin de concepts théoriques complexes, il invite des personnes ayant décidé de faire bouger les choses à Dijon et aux alentours.


Fruimalin, Graines de Noé, La Bécane à Jules, Slow Food… qui oserait dire que les initiatives durables manquent sur Dijon ? Depuis septembre 2011, Sébastien Appert, directeur de Latitude 21 , les met en valeur à l’antenne. Il anime bénévolement une émission sur RCF en invitant des acteurs qui viennent expliquer leurs démarches. « C’est un prétexte pour découvrir des gens », selon Sébastien. L’idée de son émission se résume simplement : « on pense qu’il y a personne, qu’on est tous là devant notre télé le soir…et bien non regardez, il y a des gens qui font plein de choses ! Il y a une richesse du territoire, du lien social, des associations qu’on peut rejoindre … En fait c’est beaucoup plus riche que ce qu’on peut imaginer ». Encore faut-il savoir ce qui existe pour pouvoir s’investir, d’où l’intérêt de l’émission. Mais il ne s’agit pas seulement de faire connaître, mais aussi de faire comprendre : qu’est-ce qu’un Pedibus? Comment ça marche et qu’est- ce que ça apporte ? Ceci est un exemple d’initiative originale traitée dans l’émission, et qui existe maintenant à Plombières-lès Dijon : « plutôt que de conduire ton enfant tous les matins à l’école, tu ne le fais plus qu’une fois par semaine mais en en emmenant dix ou quinze, à pied. Ca marche très bien depuis trois ans, et pour les enfants, c’est plus convivial de marcher avec leurs copains. Il n’y a pas de problème de moteur, c’est extensible au niveau de la place, et c’est écologique ».


Eveiller l’esprit critique est un des autres objectifs de Sébastien avec cette émission : « je veux que les auditeurs comprennent les enjeux et qu’ils aient un regard critique sur les problématiques telles que la biodiversité ou l’énergie. Donner de l’information d’une manière plaisante pour susciter l’interrogation, l’esprit critique ».


Parfois, un seul invité peut couvrir trois émissions, comme l’ancien céréalier Bernard Ronot, qui ne manque pas d’entrain, d’anecdotes et surtout de bagout. En tout cas, le réseau d’invités n’est pas prêt de s’épuiser, ce qui est bon signe du dynamisme local en matière de développement durable.

Les acteurs du développement durable, à réécouter en ligne sur http://podcast.rcf.fr ou toutes les 2 semaines, le mardi à 11h15. Rediffusion le vendredi suivant à 18h15

texte: Claire Bourdon, étudiante en Master Euromédias

samedi 3 mars 2012

La pollution visuelle commence enfin à diminuer à Chenôve

Le mardi 28 février, Le Bien Public publiait des informations concernant le démontage d'enseignes illégales sur la commune de Chenôve. Il s'agit de la Vie Saine et de Peugeot. Le code de l'environnement stipule que des enseignes ne peuvent pas dépasser 6,5 m de haut lorsqu'elles ont plus de 1 mètre de large.

Saisi une première fois en mars 2007 par l'association Paysages de France, le préfet n’avait pas apporté la moindre réponse. Ce n’est qu’à la suite de deux nouveaux courriers, en mars puis en août en 2011, que les choses ont enfin bougé. Ces démontages sont intervenus juste au moment où Paysages de France allait saisir la justice.













Il aura donc fallu 5 ans pour que la préfecture se réveille et se décide à agir. Cinq ans pendant lesquels des enseignes érigées en violation de l’article R. 581-60 du Code de l’environnement seront restées en place bien que l’infraction ait été signalée au préfet, lequel est censé veiller au respect des lois dans son département!

A noter que, selon un autre article du journal, toutes les autres enseignes illégales de Côte d'Or vont suivre la même voie. Quant à l'association Paysages de France, elle a aussi notifié au préfet de nombreuses autres enseignes illégales situées à Chenôve l'année dernière.

Le Bien Public semble être le seul média à avoir été alerté par le démontage de ces panneaux. La pollution visuelle est un type de pollution dont les médias locaux prennent de plus en plus conscience, notamment suite aux diverses actions du collectif "Dijon non à la pub". Aussi, il est très intéressant de mettre en avant l'excellent article de Gilles Dupont publié le même jour dans le Bien Public:
Tout est dit dans cet article. Dijon, identique à de nombreuses villes, toutes aussi moches par la pollution visuelle, car on le veut bien!...