jeudi 27 février 2014

Les Amis de la Terre Côte-d'Or interpellent les candidats aux élections municipales de Dijon

Les Amis de la Terre Côte-d'Or ont envoyé une liste de 21 questions aux différents candidats pour les élections municipales de Dijon. Voici les questions:

1- Dijon n’a pas d’Agenda 21, alors que des départements et localités bourguignonnes sont déjà inscrites dans une démarche d’Agenda 21, participative et garante d'un engagement collectif dans le développement durable. Pouvez-vous vous engager à mettre en place ce type de démarche pour votre prochain mandat en réunissant administrations, entreprises, associations et citoyens ?

2- Il existe à Dijon des centaines de lampadaires (publiques et privés) absolument pas adaptés, éclairant autant le ciel que le sol. Ceci engendre un gaspillage énergétique énorme, ainsi qu’une gêne pour la flore, la faune et la contemplation du ciel. Que comptez-vous faire pour lutter contre la pollution lumineuse ?

3- Il y a 450 panneaux publicitaires de grandes tailles dans la ville de Dijon. Le Règlement Local de Publicité est en révision. Quelles sont vos ambitions sur ce sujet ? Acceptez vous que des associations de citoyens participent à l'élaboration de ce nouveau RLP ?

4- Dijon ne participe pas à l’accompagnement de tous les particuliers qui souhaitent se doter d’équipements écologiques pour l’habitation (panneaux solaires thermiques, panneaux solaires photovoltaïques, chauffages au bois performants, récupération d’eau de pluie, isolation renforcée,...). Que pensez vous d’un programme d’aide développé par la commune ? Quelles sont vos propositions ?

5- Etes vous prêt à mettre en ligne sur internet au moins une fois par an la consommation des infrastructures et équipements de la ville en électricité, gaz, essence, eau et vous engager à réduire ces consommations par des actions de sobriété et d'efficacité ?

6- Comme observé par les habitants, la ville de Dijon utilise (ou sous-traite l'utilisation) encore des pesticides tel que le RoundUp pour lutter contre les mauvaises herbes sur les trottoirs. Certaines villes ont aboli l’utilisation totale des pesticides en régie comme en sous- traitance. Etes vous prêt à le faire ?

7- Le Grenelle de l’environnement a insisté sur l’aspect extrêmement polluant du trafic aérien. Des millions d’euros sont injectés pour entretenir celui de Longvic, alors que d’autres solutions existent pour que Dijon reste attractive et accessible depuis l’international. Quelle est votre position sur cet aéroport alors que la mise en œuvre de la loi de programmation militaire en réduit les activités et que les coûts d'exploitation assumés par les collectivités devraient augmenter ?

8- Etes vous prêt à contribuer à la structuration d’une filière BIO locale, en concertation avec la communauté d’agglomération ?

9- De grandes villes comme Poitiers et Toulouse proposent plus de 25% d'aliments bio dans la restauration collective des écoles, tandis que le pourcentage est d'environ 7% à Dijon. Comment comptez vous faire pour combler ce retard ? En matière de sensibilisation vers une alimentation moins carnée, plus équilibrée, recourant à des aliments moins consommateurs d'eau et d'énergie, pensez vous pouvoir intégrer des journées de découvertes de l’alimentation végétarienne ?

10- Malgré l’amélioration des traitements des rejets, l’incinération des déchets reste dangereuse pour notre environnement et notre santé (rejets atmosphériques, déchets solides). Quand allons-nous voir la pesée embarquée à Dijon pour réduire la quantité de déchets incinérés ? Sinon, quelles autres solutions comptez vous mettre en place pour diminuer la quantité de déchets à incinérer ? L’incinérateur n’a pas vocation à alimenter durablement le réseau de chaleur, ni à voir l’extension répétée de son rayon de collecte, sinon il devient un générateur d’énergie dite « fatale » et justifie la poursuite du gaspillage.

11- Le développement récent des aménagements dédiés au vélo est indéniable à Dijon, mais de multiples améliorations sont attendues par les usagers : meilleure signalisation sur carrefours dangereux ou complexes, corrections des nombreux points noirs, notamment le long du tram, meilleure connexions avec les villes voisines, etc. Quelles ambitions avez vous pour que le vélo soit un moyen de transport considéré comme de même importance que le déplacement à pied et le transport motorisé ?

12- Les projets d’écoquartiers sont nombreux à Dijon, qui doivent normalement s’accompagner d’une concertation citoyenne forte, or dans un passé encore récent, les citoyens ont été associés une fois les plans réalisés et quasi-immuables. A titre d'exemple, le projet d’écocité du jardin des maraîchers suscite de nombreuses réactions avec la disparition annoncée de plusieurs hectares de terres cultivables et non polluées formant actuellement un poumon vert au Sud du centre ville. Vous engagez vous à ce que tous les projets urbains soient concertés avec les populations locales avec une démarche participative ? Pensez vous qu’un éco-quartier puisse émerger sur des terres agricoles ?

13- La mise au normes Grenelle du PLU ne pourrait-elle vous inviter à aller dans le sens du lancement d’un PLU intercommunal permettant de limiter la consommation des terres agricoles et forestières et autres espaces propices à la biodiversité ?

14- Selon le classement des villes les plus vertes de France (UNEP, 2014), Dijon est classée 4ème dans la catégorie "patrimoine vert", mais n'est pas présente dans les 10 premières dans la catégorie "biodiversité", de là elle n’est pas dans le palmarès des 10 villes les plus vertes de France. Que comptez vous faire pour améliorer la prise en compte de la biodiversité à Dijon ? Un inventaire faune-flore est préconisé par l’UNEP ? Envisagez vous de le réaliser, et d’en déduire un plan de gestion adapté ?

15- Bayonne et d’autres villes importantes en France ont vu émerger des monnaies locales contribuant à soutenir des actions citoyennes, visant notamment à donner un sens solidaire à la monnaie. Comptez vous soutenir la mise en place d’une monnaie locale favorisant les échanges de proximité à l’intérieur d’un réseau de partenaires ?

16- Le PIB et la "croissance" ne sont pas des indicateurs reflétant le bonheur des dijonnais. Que pensez vous de mettre en place un indicateur de "bien vivre" (comme cela existe déjà dans certaines régions françaises), appliqué à Dijon et/ou à toute l'agglomération ?

17- Etes vous prêt à abonner la ville de Dijon à un fournisseur d’électricité d’origine 100 % renouvelable ? L’adhésion à un tel fournisseur contribue au développement des ENR. Partagez vous ce point de vue ?

18- Des chaufferies bois sont prévues pour le réseau de chaleur. Vous engagez vous à vérifier les garanties d’un approvisionnement durable respectueux de la forêt ? Le bois-énergie est une ENR très complexe, ne devant provenir que des déchets de la filière bois d’œuvre, qui seule contribue à la captation du CO2. En outre, une intensification des pratiques (raccourcissement des cycles de coupe, accroissement du ramassage des rémanents et petits bois autrefois laissés pour une ré-incorporation à l’humus) peut nuire à l’écosystème forestier. Quels moyens envisagez vous pour garantir que le bois-énergie est réellement une énergie renouvelable pour Dijon ? Par exemple, en accroissant les surfaces forestières propriétés de la ville (ou maîtrisées par la ville, par exemple en relation avec les communes forestières de Côte-d'Or sans passer par un prestataire de service aux coûts et engagements difficilement contrôlables).

19- De grandes villes comme Brest ont cessé de confier au privé la gestion de l’eau potable et de l’assainissement, leur permettant de reconquérir toutes les compétences dont elles disposaient avant la prise de DSP et de maîtriser durablement les coûts de production. Vous engagez vous à passer en régie publique de l’eau et de l’assainissement, ou sous la forme d’une Société publique locale, et à instaurer une tarification progressive de l’eau potable : gratuité pour les besoins élémentaires/usages vitaux et coût progressif ensuite ? Que pensez vous de l’intégration d’un collège de citoyens aux décisions de la régie ou de la société publique en charge de ces besoins vitaux ? Participation qui pourraient se démocratiser encore plus avec un actionnariat citoyen (1 action = 1 citoyen).

20- Vous engagez vous à instaurer des clauses environnementales et éthiques pour les achats publics de la commune ainsi que pour ses appels d’offre ?

21- Etes vous prêt à mettre en place une commission extra-municipale dédiée à l’environnement, dans un esprit de démocratie participative ? Dans la négative, qu’envisageriez pour que les citoyens soient mieux associés aux décisions touchant leur cadre de vie ?

Des questions très variées. Reste à découvrir les réponses des candidats.

mercredi 26 février 2014

Interview d'Emmanuel Giboulot et les soutiens lors de son procès

Le procès d'Emmanuel Giboulot a eu lieu le lundi 24 février au tribunal de Dijon. Un appel de soutien sous forme d'un pique-nique avait été lancé par diverses organisations locales. Plus de 500 personnes ont répondu présent, sans compter les plus de 500 000 signatures sur une pétition en ligne.


Toute la presse nationale était présente pour interviewer monsieur Giboulot et voir le soutien qu'il a reçu, comme avec madame Sandrine Bélier, députée européenne EELV.

Avec des personnalité comme monsieur Daniel Guichard qui est venu du sud de la France exprès pour manifester son soutien, ou encore monsieur Yves Jamait qui était aussi présent.


Monsieur Giboulot a été très sollicité, comme par France 3 Bourgogne.

Le procureur a demandé 1000 euros d'amende dont 500 euros avec sursis. La réponse du juge sera connu le 7 avril.

mardi 25 février 2014

"Tante Hilda !" passe actuellement au cinéma

"Tante Hilda !", le nouveau long métrage de Jacques-Rémy Girerd, passe au cinéma Eldorado, à Dijon, en ce moment (mardi 25 et mercredi 26 février, dimanche 2 et vendredi 7 mars). Une fable sur la biodiversité, si proche de la réalité...

Synopsis: "Tante Hilda, amoureuse de la nature, conserve dans son musée végétal des milliers de plantes du monde entier. Beaucoup sont en voie de disparition. Parallèlement, une nouvelle céréale, Attilem, mise au point par des industriels, se cultive avec si peu d’eau, sans engrais, et produit des rendements si prodigieux, qu’elle apparaît comme la solution miracle pour enrayer la faim dans le monde et prendre le relais du pétrole dont les réserves s’épuisent. Mais la catastrophe n’est pas loin…"



Pour les enfants et les adultes.

dimanche 23 février 2014

Manifestation aussi à Dijon contre le projet d'aéroport à Notre Dame des Landes

Hier avait lieu à Nantes une grosse manifestation contre le projet d'aéroport à Notre Dame des Landes, un projet inutile qui détruirait plus d'un millier d'hectares de bocage. Plusieurs dizaines de dijonnais ont fait le voyage jusqu'à Nantes pour l'occasion, tandis que d'autres ont bravé la pluie place de la Libération à Dijon hier après-midi pour exprimer leur soutien contre ce projet.

Pour l'anecdote, les manifestants avaient prévu de faire une photo à partir de la tour Philippe le Bon. Mais, comme par le plus grand des hasard, la tour était fermée exceptionnellement cet après-midi sans raison connue par les services de l'office de tourisme, juste une décision de la mairie...

En cette période de crise, il serait bien temps d'abandonner ces grands projets inutiles, ce serait un signe de lucidité des décideurs.

samedi 22 février 2014

Discussions sur la sensibilisation à l'environnement

La sensibilisation à l'environnement était le sujet de discussions dans l'émission Le Pissenlit sur Radio Dijon Campus samedi 15 février. Pour cette occasion, monsieur Sébastien Appert, directeur de Latitude21 (maison de l'architecture et de l'environnement du Grand Dijon) était présent afin de témoigner de son expérience et décrire les activités pédagogiques de sa structure.



Le sujet n''est pas anodin. En effet, de nombreuses personnes ne souhaitent pas changer leur comportement pour diminuer leur impact environnemental. Faut il rappeler que si tous les terriens vivaient comme des français nous aurions besoin de 3 planètes?


Déjà début 2007 La Revue Durable lançait des pistes d'explications dans son dossier "écologie: de la sensibilisation à l'engagement". « Le monde entier est un théâtre. Et tous, hommes et femmes, n’en sont que les acteurs », dit Shakespeare dans Comme il vous plaira. Aujourd’hui, le monde entier est le théâtre d’une crise écologique majeure. Mais la grande majorité des hommes et des femmes se contente de n’être au pire que des figurants qui aggravent la crise, au mieux que des spectateurs passifs de cette tragédie inédite.
Comment passe-t-on de l’obscurité de son fauteuil de spectateur à la lumière de la scène ? Comment changer les rôles de chacun pour qu’à la fin de la pièce, l’un d’entre nous puisse déclamer : « Tout est bien qui finit bien » ?
Comment devient-on activement impliqué dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre, par exemple ? Telle est la question métaphysique à laquelle ce dossier apporte des éléments de réponse.

Alors maintenant, plus d'excuses pour ne pas être sensibilisé, que ce soit à Latitude21 ou ailleurs, il suffit de réfléchir pour comprendre les enjeux environnementaux.

mardi 18 février 2014

Houpert vote pour les OGM, Rebsamen et Patriat votent contre

Le 4 février, une proposition de loi relative à l'interdiction de la mise en culture du maïs génétiquement modifié MON810 a été déposée au Sénat. Elle a pour objet d'interdire la mise en culture des variétés de maïs génétiquement modifié sur le territoire national que l'auteur du texte considère comme posant "des risques environnementaux, notamment des risques d'impact sur la biodiversité et sur les insectes non-cibles ainsi que des risques agronomiques, en accentuant les risques d'apparition d'insectes résistants aux insecticides et d'adventices tolérantes aux herbicides".
Le 17 février, une motion a été présentée par monsieur Jean Bizet et les membres de l'UMP tendant à opposer l'exception d'irrecevabilité à la proposition de loi relative à l'interdiction de la mise en culture du maïs génétiquement modifié MON810 (procédure accélérée). Bref, un texte pour dire que l'on ne peut pas interdire le maïs OGM.

Ce lundi 17 février, monsieur Alain Houpert, sénateur de Côte-d'Or a voté en faveur de cette motion, c'est à dire qu'il est favorable aux OGM. Monsieur Houpert ne comprend donc rien aux effets néfastes des OGM.

Ce lundi 17 février, messieurs François Rebsamen et François Patriat, sénateurs de Côte-d'Or ont voté contre de cette motion, c'est à dire qu'ils sont défavorables aux OGM. Ces deux sénateurs ont compris que nous n'avons pas besoin d'OGM.

Il y a eu 169 voix contre et 171 pour, globalement les sénateurs (dont monsieur Houpert) soutiennent les OGM en plein champ. Parmi nos trois sénateurs de Côte-d'Or, il y en a un qui ne comprend rien aux OGM et donc fait preuve d'une certaine ignorance sur un sujet important...

lundi 17 février 2014

Pique-nique de soutien à Emmanuel Giboulot, viticulteur poursuivi pour n’avoir pas voulu polluer !

"Emmanuel Giboulot, viticulteur à Beaune (21) est convoqué le 24 février 2014 à 13 h 30 au tribunal de Dijon pour avoir refusé de traiter, à titre préventif, sa propre production avec un pesticide de pyréthrine (le pyrevert). Il encourt 30.000 euros d'amende et 6 mois d'emprisonnement.














Pour éradiquer la cicadelle vectrice de la maladie de la flavescence dorée de la vigne présente notamment dans le nord Mâconnais, en Saône-et-Loire, les pulvérisations d’insecticides ont été rendues obligatoires en juin 2013 par un arrêté préfectoral sur l’ensemble des vignobles de la Côte d’Or excepté ceux du Châtillonnais et de l’Auxois. Et ce malgré l’absence de diagnostic préalable sur la présence avérée ou non de flavescence.

Emmanuel Ciboulot travaille justement depuis plus de 40 ans à préserver les équilibres biologiques de sa vigne. Viticulteur engagé en biodynamie, un mode de culture relativement proche de l'Agriculture Biologique, il exploite 10 ha de côtes-de-beaune et de hautes-côtes de nuits. Or, la biodynamie rejette catégoriquement l'épandage préventif de pesticides qui n’ont d’effets que ponctuels et à court terme mais qui risquent de détruire un écosystème équilibré mis en place depuis 43 ans par Emmanuel pour favoriser l’autorégulation des maladies et du parasitisme. La gestion sanitaire d’une maladie uniquement par des traitements chimiques systématiques, très dangereux pour l’environnement et dont l’efficacité n’est pas avérée, n’est pas en accord avec notre conception du vivant. Elle est contradictoire avec l’engagement de la France à réduire sa consommation de pesticides de 50% en 2018 (300 fois plus de résidus de pesticides dans le vin que dans l’eau). De plus en plus de viticulteurs font la démarche de certifier leurs domaines en bio afin de produire des raisins de qualité en supprimant l'emploi de produits de synthèses, préserver leur santé et celle de leurs salariés, préserver l'environnement, leur terroir et la pérennité de leur vignoble. Cette gestion phytosanitaire est en outre une contre publicité pour les viticulteurs bourguignons qui, pour répondre à l'attente des clients demandeurs de produits biologiques, se sont engagés dans une démarche réglementée et contrôlée lisible par tous.

Ce n'est pas la 1ere fois que l'on opte pour des décisions inappropriées devant l'hôtel de la soit disant "urgence" : souvenons nous du "fameux" virus H1N1 de ces millions de vaccins commandés auprès des laboratoires pharmaceutiques... N'oublions pas non plus les foyers de tuberculose bovine qui ont donné lieu à des abattages entiers de cheptel sans que l'on ne décèle le moindre cas positif ! La place de l'homme au sein de la société n'est plus qu'une variable d'ajustement. Les problèmes engendrés par les modes intensifs de production agricole nous entrainent vers de mauvaises réponses et celle proposée par le Préfet ne fait pas exception.

Les organisations cosignataires demandent donc, pour les viticulteurs refusant le traitement insecticide systématique, la possibilité de suivre des procédures alternatives. La prospection collective régulière pour surveiller l’éventuelle apparition de pieds porteurs de flavescence et leur arrachage, ainsi que la détermination d’un zonage de traitement limité aux foyers avérés permettrait de suivre l’évolution de la situation tout en y apportant des réponses adaptées. Il est en outre nécessaire d’encourager la recherche sur les conditions de milieu qui influencent l’apparition de la maladie et sur les pratiques alternatives qui pourraient stimuler la résistance de la vigne à la flavescence.

Les organisations cosignataires demandent l’arrêt des poursuites judiciaires envers Emmanuel Giboulot et les viticulteurs qui ont refusé le traitement obligatoire en 2013, engagés dans une procédure alternative."

Voici les motifs de l'arrêté préfectoral organisant la lutte contre la flavescence, son vecteur et le bois de la vigne dans le département de la Côte-d'Or:














L'arrêté d'application signée par monsieur Pascal Mailhos, préfet de Côte-d'Or:















A noter que ce style de comportement du préfet d'imposer de polluer n'est pas bon du tout pour les vins de Bourgogne. Ainsi, cette aberration a dépassé nos frontières, jusqu'à l'éditorial du New York Times daté du 2 janvier 2014 ! C'est une bien mauvaise publicité pour notre viticulture...

Halte à la pollution imposée ! Soutenons ceux qui veulent respecter la nature.

dimanche 16 février 2014

Le salon de l'habitat, vers des bâtiments économes en énergie

Le salon de l'habitat à Dijon a lieu en ce moment, un salon pour avoir "les clés pour réussir un projet de construction ou de rénovation".
Et le sujet est d'importance car le secteur du bâtiment représente 45% des consommations d'énergie en Bourgogne.

Aussi, pour bien réussir un projet de construction ou de rénovation, le document "bâtiment économe en énergie" de l'ADEME donne des bases intéressantes en 8 points:
- un bâtiment compact et ouvert au soleil
- une isolation renforcée des parois
- un traitement poussé des ponts thermiques
- des fenêtres performantes
- une bonne étanchéité à l'air
- une ventilation performante
- un chauffage à haut rendement
- une bonne utilisation des énergies renouvelables !

Avoir un bâtiment économe en énergie n'est pas si simple lorsqu'il s'agit de copropriétés. Il faut savoir qu'en Bourgogne, 149000 logements sont détenus en copropriétés, soit 16 % du total des résidences principales; 82 % des copropriétés sont situées en Saône-et-Loire et Côte d’Or (50 % pour la seule agglomération dijonnaise); 25 % des copropriétés ont été construites avant 1915, 40 % entre 1944 et 1974 et 38 % après 1974. Alors pour ceux qui ne veulent plus que leur immeuble soit une passoire thermique, le cahier n°2 de Bourgogne Bâtiment Durable intitulé "La rénovation énergétique des copropriétés" peut être une bonne aide pour se lancer dans les travaux d'amélioration.
Avoir des habitations économes en énergie, c'est bon pour l'environnement, c'est bon aussi pour le port-monnaie.

vendredi 14 février 2014

"A Nantes ou à Dijon, SAUVONS LES LANDES DE NOTRE-DAME !"

Le 22 février aura lieu à Nantes une grande manifestation pour dire NON au projet absurde d'aéroport à Notre-Dame-des-landes. En soutien, le collectif NDDL de Dijon vous invite à une action originale place de la Libération à 14 heures : « flash mob » qui évoquera la silhouette d'un avion.

Le communiqué:
Samedi 22 février 2014 à 14 h Place de la Libération à DIJON
Flash mob pour dire non à l'aéroport NDDL !

Samedi 22 février, citoyens, contribuables et associations soucieux de la nature, de l'environnement et des dépenses publiques convergeront une nouvelle fois de la France entière à NANTES pour dénoncer ce projet ubuesque d'aéroport, cher à notre premier ministre Jean-Marc Ayrault. Cette manifestation s'inscrit dans la lutte contre tous les Grands Projets Inutiles qui veulent se développer en France. Trop de béton, d'argent public, de destruction de terres nourricières et de consommation démesurée d'énergie fossile. Le président de la République a pourtant choisi d'accueillir en France en 2015 la vitale conférence mondiale sur le CLIMAT.
« Cette échéance majeure que seront la 21ème Conférence des Parties à la CCNUCC et la 11ème session de la réunion des Parties au Protocole de Kyoto. » La France veut s'y montrer exemplaire. Mais que va t'elle montrer en réalité ??? 

Des Bourguignons se rendrons à Nantes. Pour les autres, le collectif NDDL de Dijon vous invite à une action originale place de la Libération à 14 heures : « flash mob » qui évoquera la silhouette d'un avion.













Venez tous avec une grande écharpe ! Amenez vos amis ! Des photos aériennes (sans avion !) seront prises pour cette flash mob (mobilisation éclair)

L’État et les pro-aéroport menacent de passer de nouveau en force. Ils prétendent débuter, dans les mois qui viennent, la destruction des espèces protégées et les chantiers de l’aéroport. Une nouvelle vague d’expulsions pourrait survenir. Nous ne les laisserons pas faire! Les travaux ne commenceront pas ! Sur place, le mouvement est plus vivant encore qu’à l’automne 2012, les liens plus denses, les champs plus cultivés et les habitats plus nombreux. Au-delà, plus de 200 comités locaux se sont créés, en solidarité avec la lutte et pour la faire essaimer par chez eux.
Nous appelons toutes les forces anti-aéroport à se joindre à la manifestation du samedi 22 février à Nantes pour leur montrer qu'il n'est pas question qu'ils touchent au bocage.
Appel lancé par la coordination des opposants (50 associations, syndicats, mouvements politiques et collectifs) – le COPAIN 44 – Les Naturalistes en Lutte – Des habitant-e-s de la ZAD.
Infos pour aller à Nantes le 22 : http://22fevrier2014.blogspot.fr/

Et ici : Crash de l'aéroport de Dijon, projet « Renaissance » : fiasco politique total !

En 2006, à grands renforts de prévisions fantaisistes et de ratios prometteurs (comme à Nantes pour le projet NDDL, i issu des années 70 pour le concorde), les responsables économiques et politiques de Côte d’or et du Conseil régional de Bourgogne décidaient d’engager 25 millions d’euros pour relancer l’activité de l’aéroport de Dijon Longvic : Projet « Renaissance » prévoyant des avions dans toutes les directions et plus de 250 000 passagers/an à l’horizon 2013.
Pistes et aérogare refaites ... argent dépensé en pure perte !
A peine plus de 40 000 passagers en 2012, la meilleure année ! Moins qu’en 1996 ! Fiasco total sur toutes les lignes !
Cela malgré toutes les mises en garde et les oppositions :
Institut du Transport aérien, Chambre régionale des comptes, élus EELV au Conseil régional de Bourgogne, associations Environnementales dijonnaises, et bien d’autres. Un projet de soi-disant experts et de technocrates, ficelé en vase clos, validé par des élus sourds (autistes ?) et sûrs d’eux-mêmes sans consultation et écoute des populations (comme pour NDDL).
Aujourd’hui on parle de fermer l’aéroport ! Dijon n’est pas Nantes, mais la logique du prestige, du toujours plus, plus grand, plus loin, plus vite ! est la même. Elle montre à quel point beaucoup de responsables politiques et économiques, enfermés dans leurs certitudes et leur entêtement, peuvent prendre des décisions contraires à l’intérêt collectif et nuisibles pour l’avenir de la planète.

mardi 11 février 2014

"Les armes atomiques, Valduc" : le communiqué de presse et les vidéos

Vendredi 31 janvier avait lieu à Quetigny la conférence « Les armes atomiques, Valduc, quelles implications pour les citoyens ? Pour les riverains ? ». Voici le communiqué de presse, puis la vidéo de la conférence de monsieur Dominique Lalanne, ainsi qu'une grande partie des questions et témoignages qui ont suivi.

"A l’appel des Amis de la Terre Côte d’Or, soutenus par le collectif Sortir du nucléaire21 et Quetigny environnement et avec l’apport du Mouvement pour la paix, une conférence s’est déroulée vendredi 31 janvier au soir sur les armes atomiques, leur dangerosité et les aberrations de la prétendue dissuasion nucléaire. S’en est suivi un débat sur les risques pour les populations autour de Valduc, lieu où sont élaborés et entretenues les armes nucléaires.














Un expert du nucléaire, militant pour la paix
Près de 200 personnes ont écouté Dominique Lalanne, directeur de recherche CNRS en physique nucléaire. Depuis le début de sa carrière, il est un actif militant pour la paix et le désarmement nucléaire. De par son expertise, il a pris conscience très tôt des risques que fait peser l’arsenal nucléaire sur l’humanité et il s’est investi dans des associations à l’échelle nationale comme internationale : le GSIEN (Groupement des scientifiques pour l'information sur l'énergie nucléaire), la Maison de Vigilance, Armes nucléaires STOP, le Mouvement de la paix. Il participe aux réunions du Traité de non-prolifération à l'ONU et à la campagne internationale pour l’abolition des armes nucléaires (ICAN). Il est aussi membre du Comité de coordination international d'Abolition 2000, réseau qui regroupe plus de 2000 ONG pour le désarmement nucléaire.

Le désarmement nucléaire, un enjeu humanitaire fondamental
Dominique Lalanne a rappelé l’existence à travers le monde de 1800 bombes atomiques en état d’alerte, c'est-à-dire prêtes à être lancées en un délai de 15 minutes (la France en compte 96). Il a sur cet aspect cité le constat répété, par des personnalités telles que John Kennedy en 1961 ou Georges Le Guelte, expert géostratégique du CEA en 2009, qu’une guerre nucléaire pourrait survenir sur la base d’une erreur ou d’une méprise telle que l’interprétation faussée d’un signal radar. Il a expliqué que nous sommes passés à côté de telles catastrophes à plusieurs reprises... Il a fait émerger la notion de désarmement nucléaire comme un enjeu humanitaire fondamental, de par l’immensité des conséquences qu’une explosion nucléaire engendrerait. Dans le couloir du Rhône par exemple, l’explosion d’une bombe atomique aurait des conséquences bien au-delà de l’explosion elle-même. Elle provoquerait des désastres supplémentaires, sur les sites industriels à haut risque et notamment les centrales nucléaires : en détruisant les systèmes électriques, il n’y aurait plus de système de refroidissement des réacteurs. Une telle éventualité rapproche de nous le spectre de la catastrophe de Fukushima...
Le fonctionnement des bombes atomiques a été expliqué finement : l’utilisation du tritium, les missions du CEA Valduc dans la maintenance des bombes, les activités en projet dans le cadre de l’accord franco-anglais Teutates (projet Epure). Ce dernier prévoit la mutualisation de moyens avec l’Angleterre pour analyser et améliorer le fonctionnement des bombes, en photographiant en 3D des mécanismes d’explosion. Ce projet nécessite la construction d’une installation sophistiquée avec un budget de l’ordre de 3 milliards d’euros. Nul doute que ces activités en projet vont accroître l'impact environnemental de l’activité du site de Valduc.

Valduc, lieu de maintenance de la bombe nucléaire et source d’inquiétude
La conférence a suscité de nombreuses questions et interventions. Les témoignages de simples citoyens, de militants associatifs ou de maires de communes plus ou moins éloignées du site de Valduc, ont apporté la démonstration de la difficulté à obtenir des informations, tant sur les niveaux des pollutions radioactives liées à l’activité de Valduc, que sur leurs conséquences pour la santé. Il a été fait état de maisons dans le secteur de Valduc, abandonnées par leurs habitants suite au constat de fortes contaminations radioactives, ensuite proposées comme relogement à des familles en difficultés financières. Le silence des maires a été évoqué en lien avec l’idée que le CEA subventionnait leur commune. Un ancien maire d’une commune située à 20 km de Valduc a objecté ce fait en invitant à venir vérifier les comptes des communes. Il a également expliqué qu’aucune information sur les activités de Valduc et les enjeux en termes de tritium dans l’eau par exemple, ne lui avait jamais été donnée. Un autre maire d’une commune proche de Valduc a déclaré que les seules retombées qu’il avait dans sa commune étaient ... radioactives ! Le débat a également donné lieu à l’interpellation, par le public, des deux personnes salariées de la SEIVA (Structure d’Echange et d’Information sur Valduc) présentes dans la salle. Ces personnes ont alors souligné le manque de moyens financiers. En effet la SEIVA souhaiterait mettre en place une étude épidémiologique, qui prenne en compte la dispersion des vents autour du site du CEA, et qui soit établie sur une population pertinente. Le témoignage de la SEIVA a aussi fait état de sa grande difficulté à la mise en place, par une structure indépendante, d’un réseau de mesures de radioactivité dans l’environnement de Valduc (1). La seule étude indépendante disponible actuellement date de 1996 !

Manque de moyens pour mieux connaître les conséquences de l’activité du CEA de Valduc ?
Le débat s’est prolongé par des échanges au sein même du public, l’assistance était unanime sur l’intérêt de cette rencontre. La conférence a suscité une prise de conscience sur les enjeux du désarmement nucléaire. Elle a fait émerger la nécessité que les pouvoirs publics attribuent de véritables moyens pour mieux connaître les conséquences de l’activité de Valduc (pollution environnementale, conséquences sanitaires), pour protéger les populations concernées, au-delà de l’actuel rayon « de sécurité » de 6 km autour du site. Il revient à l’Etat (Autorité de sureté nucléaire), au Conseil régional, au Conseil général, aux deux sénateurs de Côte d’Or concernés (actuellement MM Rebsamen et Houpert), aux maires des communes concernées par les retombées atmosphériques, de trouver les financements appropriés. "

La conférence:


Le débat et les témoignages:


Dommage que les responsables de Valduc ne soient pas venu, ils avaient pourtant été invités.

mercredi 5 février 2014

BER sensibilise les enfants aux enjeux du développement durable

L'association Bourgogne Energie Renouvelable (BER) continue à faire la promotion et le développement des Energies Renouvelables, et tout ce qui a trait à l'énergie et aux économies de matières premières. Cette association est bien connue en Bourgogne pour répondre aux questions d'isolation des bâtiments ou de l'installation de panneaux solaires et autres choix de chaudières envers les particuliers.

La lettre "Dijon info famille" du mois de février revient sur cette association et montre qu'elle sensibilise aussi plus largement puisqu'elle sensibilise aussi les enfants au développement durable via des constructions expérimentales.

Une plaquette est disponible pour mieux découvrir leurs animations et interventions pédagogiques.

samedi 1 février 2014

Les vignes du domaine de la Cras passeront en bio

Le Grand Dijon a réalisé, fin novembre 2013, une acquisition d’un immense domaine agricole. Les 160 hectares de terrain du domaine de la Cras, situé au nord-ouest de l’agglomération dijonnaise comprennent huit hectares de vignes situées en aire d’appellation AOC Bourgogne. (source: Le Bien Public).

Le magazine du Grand Dijon n°33 revient sur ce domaine pour présenter Marc Soyard qui s'occupera des vignes. Celui-ci explique: « J’ai été séduit par l’unité de lieu (toutes les vignes sur un seul site) », explique Marc Soyard, qui a bien l’intention de pratiquer à la Cras une viticulture bio d’ici cinq ans. Une reconversion en bio de plus, tout le monde y gagne.

Concernant le rachat de ce domaine, Monsieur Bordat précisait: « C’est inédit surtout en terme de surface : des collectivités ont déjà fait de l’acquisition foncière agricole, mais pas à cette échelle. Devenir propriétaire de tout cet ensemble, c’est une merveilleuse opportunité pour le Grand Dijon d’aider à la préservation de ces terres et de se constituer sa ceinture verte ». Maintenant, espérons que le reste des surfaces cultivées le seront aussi en bio.